Mauritanie : le parti islamiste conserve son fief à Nouakchott après les municipales partielles
Le parti islamiste Tewassoul, principal parti d’opposition en Mauritanie, a remporté samedi l’élection pour la mairie d’Arafatt, son fief principal dans la capitale Nouakchott, a annoncé dimanche la Commission électorale indépendante nationale (Céni).
![Dans un bureau de vote de Nouakchott, en Mauritanie, en 2014 (photo d’illustration). © Ahmed Mohamed/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/09/12/sipa_ap21586279_000004.jpg)
Dans un bureau de vote de Nouakchott, en Mauritanie, en 2014 (photo d’illustration). © Ahmed Mohamed/AP/SIPA
Tewassoul, bête noire du régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, a en revanche été battu dans une autre commune de Nouakchott, Elmina, par le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR), selon ces résultats.
Lors des municipales de septembre, couplées à des élections législatives régionales, Tewassoul avait remporté trois communes de Nouakchott et l’UPR cinq, mais les résultats d’Arafatt et d’Elmina, très serrés, avaient été annulés par la Cour suprême.
Dans son fief d’Arafatt, Tewassoul l’a remporté avec près de 50% des suffrages exprimés, pour près de 47% à l’UPR, selon la Céni.
À Elmina, l’UPR a gagné avec 48,3% des voix, contre 47% pour son rival islamiste.
Le président de la Céni, Mohamed Vall Ould Bellal, s’est déclaré dimanche « satisfait par l’atmosphère de sérénité et de discipline dans laquelle se sont déroulées ces élections, ainsi que par l’esprit de responsabilité dont les différentes parties en compétition ont fait preuve ».
Depuis les élections de septembre, au cours desquelles Tewassoul avait gagné 14 sièges de députés, le parti islamiste est soumis à une forte pression du pouvoir, qui a fait fermer une université, un centre d’études théologique et un centre commercial appartenant à des hommes considérés comme des proches de ce parti.
Le président Aziz avait menacé en septembre de prendre des « mesures » contre cette formation, estimant que « l’islam politique est dangereux ».
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