Guinée : une nouvelle journée « ville morte » de l’opposition paralyse Conakry

Les rues de Conakry étaient en grande partie vides dans la matinée du 29 octobre en raison de l’appel à une journée « ville morte » lancé par l’opposition politique, alors que le conflit qui paralyse l’enseignement depuis un mois ne trouve pas d’issue.

Patrouille de police à Conakry, en octobre 2015 (Archive / Illustration) © Youssouf Bah/AP/SIPA

Patrouille de police à Conakry, en octobre 2015 (Archive / Illustration) © Youssouf Bah/AP/SIPA

Publié le 29 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Les rues étaient désertes dans certains quartiers de la capitale guinéenne le 29 octobre, en raison de l’appel à une journée « ville morte » lancé par l’opposition. La circulation était interdite à Conakry, tandis que le trafic était congestionné dans d’autres villes, où l’ensemble des automobilistes étaient déviés, a constaté un correspondant de l’AFP.

Des jeunes ont brûlé des pneus très tôt dans la journée sur la route Le Prince, qui traverse la capitale, avec qu’ils ne soient éteints par la pluie qui s’est abattue dans la matinée, refroidissant par la même occasion les ardeurs des manifestants.

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Les forces de l’ordre, mises en alerte, étaient peu visibles dans la ville, étant cantonnées en grand nombre dans les commissariats centraux et dans les gendarmeries, selon la même source.

>>> À LIRE – Guinée : les violences politiques de retour à Conakry

Élections communales contestées

L’opposition avait appelé à la tenue d’une journée « ville morte » pour protester contre la violation selon elle par le pouvoir d’un accord conclu en août sur l’installation des élus locaux après les élections contestées du 4 février dernier.

Elle a également indiqué son intention d’organiser une marche et un meeting mardi 30 octobre à Conakry, une semaine après une manifestation au cours de laquelle une balle a été tirée sur le véhicule du chef de l’opposition –  et un jeune homme de 18 ans tué par les forces de l’ordre, selon ses proches.

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Des élèves dans les rues

Lundi matin, des centaines d’élèves de Siguiri, ville de l’extrême nord-est du pays, ont manifesté dans les rues pour réclamer le retour de leurs professeurs, en grève « illimitée » depuis le 3 octobre pour réclamer une augmentation du salaire minimum, selon la presse locale.

Les enseignants resteront à la maison jusqu’à la fin du second mandat du chef de l’Etat en 2020

Les enseignants ont décidé de durcir leurs actions après que le gouvernement eut décidé de ne pas verser les salaires du mois d’octobre aux grévistes, selon le secrétaire général du puissant Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah.

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« Désormais, ce n’est pas le travailleur qu’on paye, mais le travail », a averti sur les médias d’Etat le président guinéen Alpha Condé.

« Les enseignants resteront à la maison jusqu’à la fin du second mandat du chef de l’Etat en 2020 », a répondu le syndicat enseignant.

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Des policiers lors d’affrontements avec des partisans de l’opposition, le 12 février 2018 à Conakry. © Reuters

Guinée : journée ville morte à Conakry à l’appel de l’opposition

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