Un exemple à suivre ?

Stéphane Ballong est journaliste économique à « Jeune Afrique ».

Stéphane Ballong. © Vincent Fournier/JA

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 7 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Au Japon, on les appelle keiretsu, et en Corée du Sud, chaebol. Dans le monde, ils sont connus sous les noms de Mitsubishi, de Mitsui (japonais), de Hyundai et de Samsung (sud-coréens). Bâtis au cours des années glorieuses qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, ils sont devenus des leaders mondiaux dans leurs secteurs et génèrent une grande partie du PIB de leurs pays respectifs. Ces superstructures existent aussi en Europe, sous le nom de Konzern en Allemagne (BASF et Bayer), mais aussi en Asie, en Chine ou en Inde…

Le continent pourrait s’inspirer des grands groupes asiatiques.

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En Afrique, la croissance soutenue depuis plus d’une décennie est propice à la création d’entreprises performantes dans leurs différents domaines d’activité, capables de représenter leur économie nationale et de rayonner sur les plans régional, continental et mondial. Même si l’épidémie d’Ebola vient mettre à rude épreuve les progrès réalisés dans certains pays subsahariens, de manière générale, le continent est toujours considéré comme un marché frontière par une grande majorité d’investisseurs.

Et les perspectives de croissance demeurent bonnes, voire très bonnes, pour la plupart des ses économies. Mais l’embellie reste malheureusement fragile, comme en Zambie, au Mali ou au Ghana, le pays aux trois richesses (or, cacao, pétrole), qui a dû faire appel, le mois dernier, au Fonds monétaire international (FMI) pour remettre son économie sur les rails.

D’où cette question : comment le continent peut-il s’inspirer de ce qu’ont construit les pays d’Asie du Sud-Est pour transformer cette belle conjoncture en quelque chose de plus durable ? Quelles stratégies doivent mettre en oeuvre les pays africains pour passer du statut de nation émergente à celui de puissance économique ? Bref, comment peuvent-ils bâtir un secteur privé solide, créateur de richesses et d’emplois ?

Certains pays, comme l’Afrique du Sud (avec Standard Bank ou encore MTN) ou le Nigeria dans une moindre mesure (avec le groupe Dangote), parviennent à exporter des succès nationaux hors de leurs frontières. Jeune Afrique s’est penché sur le cas du Maroc. En une décennie, les entreprises du royaume, comme le réseau bancaire BCP ou le promoteur immobilier Alliance, ont réussi à s’imposer dans près d’une vingtaine de pays subsahariens (notamment francophones). Nous avons passé au crible les politiques qui ont permis l’émergence de ces champions nationaux. Elles sont loin d’être parfaites, mais servent déjà d’exemple à d’autres pays du continent.

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