Bénin : le FMI juge les réformes satisfaisantes et envisage des perspectives favorables
Les équipes du FMI ont terminé lundi 29 octobre une mission au Bénin, où elles ont notamment abordé avec les autorités la question du budget 2019, dans le cadre du programme triennal conclu début 2017 entre Cotonou et l’institution financière internationale.
Suite à l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC), conclu entre le Bénin et le FMI en février 2017 pour un montant global de 150,4 millions de dollars, une équipe de l’institution internationale s’est rendue à Cotonou, du 18 au 29 octobre, afin de préparer la troisième revue de ce programme. « Les discussions ont permis aux autorités et à l’équipe du FMI de parvenir à un accord », a annoncé Luc Eyraud, qui dirigeait la mission.
L’accord en question devra encore être validé par le conseil d’administration du FMI, en décembre prochain, avant de conduire au décaissement d’une nouvelle tranche de prêt. Le rapport de mission laisse toutefois peu de doutes quant à la bonne impression faite à la délégation, qui a noté que « tous les indicateurs de suivi du programme (quantitatifs et structurels) définis pour fin juin 2018 ont été globalement atteints ».
Efforts de mobilisation des ressources intérieures
Les indicateurs sont au vert : la croissance , qui a atteint 5,8 % en 2017, devrait encore s’accélérer à 6 % en 2018, notamment grâce au dynamisme de l’activité portuaire – restant ainsi au-dessus de 6%, au moins jusqu’en 2023. Le pays, dont l’économie est étroitement liée à celle de son grand voisin, bénéficie en outre de la timide reprise du Nigeria, dont la croissance devrait remonter à 1,9% en 2018, après la récession de 2016 (-1,6%) et la stagnation de 2017 (+0,8%).
>>> À LIRE : Bénin : une économie fortement dépendante du géant nigérian
Au-delà de cet état des lieux, les émissaires du FMI ont longuement discuté avec les autorités béninoises de la loi de finances 2019 que celles-ci préparent actuellement. Ils ont été particulièrement attentifs aux notions d’équilibre budgétaire (le déficit devant être ramené à 2,7 % du PIB en 2019), de priorisation des investissements et de gestion de la dette.
L’institution financière, qui a relevé en janvier dernier la hausse sensible de la pauvreté au Bénin, a salué « les efforts de mobilisation des recettes intérieures inclus dans le budget », dans la mesure où ils « permettront d’allouer davantage de ressources aux programmes sociaux destinés à protéger les couches les plus vulnérables de la population ». Enfin, il a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts en matière de renforcement de la gouvernance, d’amélioration de l’environnement des affaires, d’accès à l’électricité et de lutte contre la corruption.
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