Contre Gbagbo, qui ?

Publié le 29 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

« L’enfant des élections », comme Laurent Gbagbo aime à se définir, n’a peur de personne dans la course aux urnes. Fût-elle celle qui l’oppose à tous. À commencer par les candidats du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui regroupe le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, de l’ex-chef de l’État Henri Konan Bédié), le Rassemblement des républicains (RDR, de l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara), l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI, d’Albert Mabri Toikeusse) et le Mouvement des forces d’avenir (MFA, d’Innocent Anaky Kobénan). Sans oublier celui du Parti ivoirien du travail (PIT, de Francis Wodié) et de toutes les autres formations. Dont certaines voudront se compter ne serait-ce que pour monnayer les voix qui se seront portées sur elles, tandis que d’autres, moins nombreuses mais plus armées, s’engagent pour disputer le fauteuil présidentiel au chef de l’État sortant, champion du Front populaire ivoirien (FPI, qu’ont rejoint depuis mouvements de jeunes et associations de soutien).
Bédié et Ouattara attendent ça depuis sept ans. Et restent persuadés de leurs chances, malgré les défections enregistrées dans leurs rangs. Le premier bénéficie de l’ancienneté de l’implantation du PDCI, qu’il dirige. Le second de l’efficacité de l’organisation du RDR et de la volonté de changement qu’il croit avoir décelée chez ses compatriotes. Tous deux, depuis leur retour d’exil en 2005, comptent aussi sur une insaisissable « sociologie électorale », dioula pour Ouattara, akan pour Bédié, et laissent entendre qu’ils représentent la majorité électorale du pays. Mais après cinq ans de crise politico-militaire, les lignes ont sans doute bougé.

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