Finance : Casablanca gagne 11 places dans l’indice GFCI
Casablanca a fait un bond de 11 places et se hisse désormais à la 51e place du GFCI, le classement des places financières internationales, devant Port-Louis (Maurice), Moscou, Dublin et Madrid.
Double satisfaction ce lundi 22 septembre pour Said Ibrahimi, le directeur général de Casablanca Finance City. Le centre financier régional, dont la création remonte à 2008 et qui a pour ambition de faire du Maroc un hub pour les flux financiers en direction du continent, accueillait pour la première fois Y/Zen. Ce think thank basé à Londres publie depuis 2007 deux fois par an un indice des centres financiers internationaux, le GFCI.
>>> Lire également – Casablanca Finance City : là où ça coince
Ce classement est établi en fonction d’un critère principal : leur compétitivité. Pour cela Y/Zen s’appuie deux sources de données, l’une externe qui agrège et intègre 105 indices de compétitivité parmi lesquels ceux de la Banque Mondiale, du WEF, de l’ONU ou de l’OCDE. La seconde est le résultat d’évaluations de professionnels internationaux de la finance qui doivent répondre à un questionnaire comparatif intégré évaluant les places entre elles.
« C’est seulement la deuxième fois que nous nous déplaçons à l’étranger pour présenter les résultats de notre indice », a expliqué Marc Yeandle, directeur associé chez Y/Zen et auteur du rapport du GFCI.
Fierté
À Casablanca, la fierté est d’autant plus grande que la place, classée directement à la 62e place lors de son introduction au GFCI en mars 2014, gagne 11 places et se hisse ainsi au 51ee rang sur un total de 83 places financières. « Casablanca reste la seconde place financière africaine derrière Johannesbourg et devant Maurice, mais c’est celle qui progresse le plus en Afrique », a insisté Marc Yeandle.
Une percée qui s’explique en partie par le fort travail de lobbying opéré par Casablanca Finance City et la réputation dont jouit Casablanca (168 points additionnels selon GFCI). Mais pas seulement.
Points noirs
L’investissement dans les infrastructures, la présence de professionnels et enfin l’environnement réglementaire séduisent les observateurs de Casablanca. Selon Marc Yeandle, « Casablanca a les atouts pour continuer sa progression et se situer à terme dans les 30 premières places financières internationales ».
Des perspectives qui ne sauraient faire oublier quelques points noirs, notamment « l’état du marché des capitaux et le très faible niveau de liquidités de la bourse de Casablanca. Il est urgent de faire évoluer cette situation afin de continuer à aller de l’avant », a conclu Said Ibrahimi.
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