Affaire Khashoggi : le journaliste étranglé et « démembré » au consulat saoudien

Le procureur turc estime que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, disparu il y a près d’un mois après une visite au consulat saoudien d’Istanbul, a été tué par « strangulation » dès son arrivée sur les lieux. Son corps aurait ensuite été « démembré ».

Le journaliste Jamal Khashoggi en février 2015 lors d’une conférence de presse. © Hasan Jamali/AP/SIPA

Le journaliste Jamal Khashoggi en février 2015 lors d’une conférence de presse. © Hasan Jamali/AP/SIPA

Publié le 31 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Le prince héritier, Mohamed Ben Salman, lors d’une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le 27 avril 2017 à Riyad. © Uncredited/AP/SIPA
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Affaire Khashoggi : l’onde de choc

États-Unis poussés à sortir de leur réserve vis-à-vis d’un allié historique, silence assourdissant des pays arabes, le prince héritier Mohamed Ben Salman fragilisé, l’Europe qui cherche en vain à parler d’une seule voix… Le scandale de la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi bouleverse les équilibres géopolitiques au Moyen-Orient.

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Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été tué par « strangulation » à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul, a déclaré mercredi 31 octobre le procureur turc Irfan Fidan. Son corps a ensuite été « démembré », a-t-il affirmé, soulignant le caractère « prémédité » de ce meurtre.

Le bureau du procureur a en outre affirmé dans un communiqué que la visite à Istanbul du procureur général saoudien, dans le cadre de l’enquête, « n’a pas donné de résultat concret ». Quatre semaines après sa mort, les enquêteurs n’ont toujours pas retrouvé le corps de Jamal Khashoggi.

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Le corps toujours introuvable

« Conformément à un plan prémédité, la victime Jamal Khashoggi a été étranglée à mort dès son entrée au consulat », poursuit le texte. « Son corps a été démembré et on s’en est débarrassé suite à sa mort par strangulation », ajoute-t-il.

Selon le texte, les autorités turques ont de nouveau demandé au procureur saoudien et à la délégation l’accompagnant l’extradition de 18 suspects arrêtés en Arabie saoudite dans le cadre de l’enquête sur la mort du journaliste, tué dans le consulat de son pays où il s’est rendu le 2 octobre pour des démarches administratives.

Le procureur d’Istanbul a été invité à se rendre en Arabie saoudite avec les éléments de l’enquête en sa possession

Elles ont également exigé de savoir où se trouvait le corps de Khashoggi, toujours pas retrouvé, et l’identité du « collaborateur local » qui se serait occupé du corps, selon la version initialement avancée par Riyad . Elles ont également cherché à savoir si des éléments confirmant le caractère prémédité du meurtre avaient été mis au jour par Riyad.

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En guise de réponse, toujours selon le communiqué, le procureur d’Istanbul a été invité à se rendre en Arabie saoudite avec les éléments de l’enquête en sa possession. Le communiqué n’a pas précisé si le procureur turc entend donner suite à cette invitation.

Les contradictions de Riyad

Riyad a estimé que seule une enquête conjointe entre les deux pays pourra permettre de déterminer ce qu’il est advenu du corps de Khashoggi, et si son meurtre a été prémédité.

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Sous la pression internationale, l’Arabie saoudite a fini par reconnaître le meurtre du journaliste dans son consulat – au cours d’une opération « non autorisée » – mais a avancé plusieurs versions contradictoires qui ont suscité le scepticisme.

Plusieurs responsables et médias turcs ont directement incriminé le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, dit MBS, dans ce meurtre, alors que Riyad s’efforce de le dédouaner en insistant sur le caractère « non autorisé » de l’opération.

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