3A Télésud s’enfonce dans la crise

Rien ne va plus entre les historiques de la chaîne de télévision panafricaine et son principal actionnaire.

Publié le 28 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Les règlements de compte n’en finissent plus à 3A Télésud. Depuis le début de l’année, la télévision panafricaine basée à Montreuil, en banlieue parisienne, est le théâtre d’une guerre ouverte entre son principal actionnaire (à 76 %), l’homme d’affaires franco-gabonais Éric Benquet, et ses pères fondateurs, le directeur des programmes, Pierre Bedou, et la directrice d’antenne, Sylvie de Boisfleury. Les seconds reprochent au premier de vouloir les évincer du capital de l’entreprise pour y faire entrer un grand groupe industriel, rompant ainsi avec le principe d’indépendance qu’ils défendent depuis la fondation de la chaîne par Constant Nemale, en 1998.
C’est la nomination du communicant ivoirien Jean-Philippe Kaboré, au mois de décembre dernier, suivie de la mise à pied de Pierre Bedou, accusé d’avoir signé un contrat d’échanges marchandises avec la compagnie aérienne helvétique Swiss + qui a mis le feu aux poudres. Depuis, les historiques de 3A Télésud ont le sentiment d’être progressivement mis sur la touche. « Alors qu’il n’est qu’un administratif, Kaboré ne cesse de s’immiscer dans la ligne éditoriale », déplore Bedou. La procédure lancée contre lui et Sylvie de Boisfleury, dont le seul tort fut de le soutenir, ont fini de les convaincre que la direction voulait se débarrasser définitivement d’eux.
Ce qu’ils n’entendent pas laisser faire puisqu’ils ont l’intention de porter l’affaire devant les tribunaux dans les prochains jours. Les proches de Benquet continuent, eux, d’affirmer, qu’ils ne font que travailler au développement de 3A Télésud, en difficulté financière chronique depuis son lancement sur le satellite en 2004. Un mode de diffusion qui coûte à lui seul plus de 35 000 euros par mois à l’entreprise

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