Présidentielle en RDC : un lieutenant de Moïse Katumbi se dit favorable à un report
Le député congolais Sam Bokolombe, membre de l’équipe de l’opposant Moïse Katumbi, s’est déclaré lundi favorable à une nouvelle « rallonge » de la date de la présidentielle en RDC, prévue le 23 décembre. Une prise de position avec laquelle le parti de Katumbi prend ses distances.
![Test de la controversée machine à voter, le 25 mai 2018, à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/11/06/sipa_ap22216904_000002.jpg)
Test de la controversée machine à voter, le 25 mai 2018, à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA
C’est un post qui n’est pas passé inaperçu sur Facebook. Le lundi 5 novembre, Sam Bokolombe a appelé les acteurs de la majorité au pouvoir en RDC, ceux de l’opposition ainsi que les membres de la société civile à « mettre fin à l’hypocrisie », en acceptant un nouveau report des élections présidentielle, législatives et provinciales, prévues le 23 décembre.
Selon ce député national, transfuge de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et chargé aujourd’hui de la vulgarisation du programme de Moïse Katumbi, « il serait dès lors dans l’intérêt général et plus responsable d’agir en hommes d’État, c’est-à-dire se résoudre de postposer raisonnablement ces échéances cruciales pour l’alternance démocratique à une date qui en permette d’aérer et de détendre le schéma critique, au lieu d’y aller par audace, arrogance, gêne, couardise ou naïveté. »
Assurant à Jeune Afrique qu’il ne s’agit là que d’une « libre opinion d’un citoyen congolais » et que cela n’engage que lui-même, Sam Bokolombe a résumé ce mardi sa pensée par un nouveau post partagé sur le même réseau social, prévenant cette fois-ci ses compatriotes d’un « fort potentiel de chaos indescriptible pour le pays » si les scrutins se tiennent « vaille que vaille » le 23 décembre 2018.
Post du député congolais Sam Bokolombe, le 6 novembre 2018, sur Facebook.
Pas de « nouvelle négociation »
Que faire maintenant ? « Je ne préconise aucune nouvelle négociation politique, aucune transition », précise l’élu de Basankusu, dans l’ex-province de l’Équateur. Sam Bokolombe estime même que le processus électoral est aujourd’hui « suffisamment avancé ».
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