Madagascar : les électeurs ont commencé à voter

Les Malgaches ont commencé à voter le 7 novembre, pour le premier tour de la présidentielle, où trois anciens chefs de l’État font figure de favoris dans ce pays à l’histoire politique mouvementée.

Un électeur dans un bureau de vote à Antananarivo, le vendredi 20 décembre 2013. © Florence Treuil / AP / SIPA

Un électeur dans un bureau de vote à Antananarivo, le vendredi 20 décembre 2013. © Florence Treuil / AP / SIPA

Publié le 7 novembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Les bureaux de vote ont ouvert peu après 06H00 (04H00 à Paris) à Antananarivo, la capitale pour le premier tour de la présidentielle à Madagascar. De petites files d’attente se formaient progressivement devant la dizaine de bureaux visités. « Je suis venue ici pour accomplir mon devoir de voter avant d’aller chercher de quoi manger pour moi et ma famille. J’ai besoin d’un président qui me sorte de la pauvreté », a expliqué Eline Faraniaina, chômeuse de 60 ans.

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« Il faut remettre le pays à neuf », a estimé une autre électrice matinale, Lili Rahaingo, 68 ans. « Madagascar souffre de la malnutrition et est abîmé par les cyclones », a ajouté cette retraitée, qui portait des tongs et un manteau blanc assorti à son bonnet.

J’ai besoin d’un président qui me sorte de la pauvreté

Trente-six candidats pour le fauteuil présidentiel

Pour cette élection, trente-six candidats sont en lice, avec notamment quatre ex-présidents, des anciens Premiers ministres, un chanteur très populaire ou encore deux pasteurs. Deux candidats sont même issus de la même famille. Mais la campagne a été dominée par les trois derniers chefs de l’État: Marc Ravalomanana (2002-2009), Andry Rajoelina (2009-2014) et Hery Rajaonarimampianina (2014-2018), qui a démissionné en septembre pour pouvoir se représenter, conformément à la Constitution.

Ces trois candidats ont déployé des moyens énormes (meetings à grand spectacle, transport en hélicoptère, médias à leur disposition) pendant la campagne dans un pays miné par la pauvreté et la corruption. L’élection fait figure de test dans cette île de l’océan Indien coutumière des crises post-électorales et politiques.

Un second tour éventuel le 19 décembre

En 2002, Marc Ravalomanana avait accédé à la magistrature suprême après des mois de tensions politico-militaires provoquées par une présidentielle contestée. En 2009, à la suite de violences meurtrières, Andry Rajoelina lui avait succédé à la faveur d’un coup d’État, selon la communauté internationale.

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L’élection de mercredi est l’occasion pour Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina de prendre leur revanche dans les urnes, alors qu’ils avaient été interdits de scrutin en 2013 pour éviter des tensions. Elle est organisée quelques mois après une autre crise politique qui a fait deux morts. L’opposition dénonçait la volonté du président Rajaonarimampianina de la museler. Un gouvernement d’union nationale a été mis en place en juin et permis d’apaiser la situation politique.

Les bureaux de vote doivent fermer à 17H00 (15H00 à Paris). Si aucun candidat ne l’emporte au premier tour, les deux premiers se retrouveront pour un second tour le 19 décembre.

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