L’algérien Cevital investit dans le nord-est de la France
Issad Rebrab, le PDG du conglomérat algérien Cevital, a annoncé le 7 novembre l’installation prochaine de trois unités industrielles dans la ville de Charleville-Mézières, dans le nord-est de la France.
Le fondateur et PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, a annoncé le 7 novembre, à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron à Charleville-Mézières, dans le nord-est de la France, un projet d’implantation d’unités industrielles sur un site laissé vacant par PSA.
Il s’agirait, selon le communiqué publié par le conglomérat algérien, de trois unités industrielles de fabrication de membranes et de stations de production d’eau ultra pure, de dessalement d’eau de mer et de traitement des eaux industrielles, en utilisant EvCon, une technologie développée en Allemagne par une start-up que Cevital possède à 80 %.
Ces projets devraient créer à terme « plus de 1 000 emplois », selon Issad Rebrab, dans cette région française et des « dizaines à court terme », a annoncé l’Élysée, précisant que l’État travaillait « depuis plusieurs mois avec Cevital afin de concrétiser un investissement dans le bassin d’emploi de Charleville-Mézières ». Le montant dudit investissement n’a pas été précisé.
Des investissements français porteurs
La visite du président français dans cette usine a été ajoutée à la dernière minute à son agenda, a expliqué la communication de la présidence, afin de « marquer l’intérêt pour de tels projets » menés « de la part de groupes étrangers, incluant des technologies liées à la transition écologique et créatrices d’emplois ». L’Élysée y voit aussi un investissement « emblématique de la proximité économique entre la France et l’Algérie », dont Cevital est le premier groupe privé.
Le conglomérat est déjà présent en France, où il a racheté en 2013 le fabricant de fenêtres PVC Oxxo, puis, en 2014, le spécialiste français de l’électroménager Brandt. Le groupe a également créé, en décembre 2014, CTLOG International, une société de droit français dédiée au transport et à la logistique, dans laquelle il a investi en 2015 plus de 25 millions d’euros pour créer un entrepôt moderne, dans le sud de la France.
Les opérations hexagonales d’Issad Rebrab sont à ce jour couronnées de succès – Oxxo et Brandt, proches de la faillite au moment de leur rachat, ont repris du poil de la bête -, ce qui n’a pas été le cas de tous les investissements internationaux de Cevital : ainsi, la reprise en 2014 de l’aciérie Lucchini, à Piombino en Italie, s’est soldée par un échec. Étouffé par la très stricte réglementation algérienne en matière de contrôle des changes, le groupe algérien n’a pas pu mobiliser à temps les fonds promis – malgré un investissement de 120 millions d’euros en trois ans – pour la restructuration et a été contraint par le gouvernement à revendre les aciéries à l’indien Jindal.
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