Bonnes et mauvaises nouvelles
Publié le 27 novembre 2006 Lecture : 1 minute.
Selon les derniers chiffres publiés par l’Onusida/OMS, on estime à 39,5 millions le nombre de personnes dans le monde vivant avec le VIH. Il y a eu 4,3 millions de nouvelles infections en 2006, dont 2,8 millions (65 %) en Afrique subsaharienne, et d’importantes augmentations en Europe orientale et en Asie centrale, où les taux d’infection dépassent 50 % depuis 2004. 2,9 millions de personnes sont mortes cette année de maladies liées au sida.
Lorsque les programmes de prévention du VIH n’ont pas été maintenus (et/ou adaptés à l’évolution des épidémies), les taux d’infection restent stables ou augmentent, comme en Ouganda. En Amérique du Nord et en Europe occidentale, ces programmes ne l’ont pas toujours été et le nombre de nouvelles infections reste inchangé. Dans les pays à faible et moyen revenus, il est rare que le nombre des nouveaux cas d’infection ait diminué.
Les programmes de prévention centrés sur les personnes les plus exposées enregistrent, en revanche, de notables succès. Au cours de la décennie écoulée, le comportement sexuel des jeunes a par exemple évolué de manière positive : utilisation accrue du préservatif, début plus tardif de l’activité sexuelle, diminution du nombre des partenaires Entre 2000 et 2005, un déclin de la prévalence du VIH a été constaté chez les jeunes Botswanais, Burundais, Ivoiriens, Kényans, Malawites, Tanzaniens, Rwandais et Zimbabwéens.
Le rapport souligne que la situation des femmes et des filles doit faire l’objet d’une attention accrue. En Afrique subsaharienne, elles continuent d’être plus exposées que les hommes au risque d’infection. « L’action doit être stratégique, focalisée et durable », souligne le Dr Peter Piot, directeur exécutif de l’Onusida. En Afrique, l’espérance de vie à la naissance n’est actuellement que de 47 ans, soit trente ans de moins que dans les pays à revenus élevés. Le sida n’y est pas pour rien.
