Produits laitiers : la zone Moyen-Orient-Afrique pèse sur les résultats du groupe Bel
Le groupe français Bel, qui commercialise notamment la célèbre Vache qui rit, a publié le 6 novembre des résultats en recul, notamment dans la zone Moyen-Orient – Afrique. En cause, une dépréciation des devises par rapport à l’euro et le prix élevé des matières premières.
Les résultats partiels publiés le 6 novembre par le groupe français Bel (la Vache qui rit) font état d’un recul de 1,3 % de son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de 2018. « Dans un environnement de marché particulièrement exigeant et incertain, (…) la marge opérationnelle de l’ensemble de l’exercice 2018 est attendue en baisse par rapport à celle de l’exercice 2017 », annonce le groupe.
Si ce recul est perceptible en Europe, où le fromager réalise 55 % de son chiffre d’affaires, il l’est aussi dans la zone Moyen-Orient – Afrique (22 % du chiffre d’affaires), avec un recul de 4,9 % du chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de 2018, qui s’est accéléré au 3e trimestre (-6,1 %).
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En cause, une dépréciation des devises face à l’euro, alors que les matières premières utilisées par Bel sont majoritairement importées, et un « climat économique volatil ».
Une troisième année dans le rouge
L’an dernier, le groupe avait déjà enregistré un repli de 8,5 % de son chiffre d’affaires, passé de 809 à 740 millions d’euros sur la zone Moyen-Orient – Afrique entre 2016 et 2017, et constaté une dégradation du pouvoir d’achat des consommateurs. « Dans ce contexte, les hausses de prix de vente pour faire face à l’augmentation des prix des matières premières ont été modérées », avait alors annoncé le groupe.
En 2016, c’était à cause « des nombreux conflits et de l’instabilité des prix des matières premières pétrolières » qu’un retrait de 2,3 % avait été enregistré, mais l’intégration dans son périmètre du marocain Safilait, alors troisième opérateur laitier du royaume, avait permis de conserver un certain niveau de croissance en début d’année.
Le groupe Bel est détenu à 71,1 % par sa famille fondatrice, Fiévet-Bel, principalement via la holding Unibel. Si 24,1 % de son capital est détenu par Lactalis, via la société Sofil, le premier groupe fromager au monde « n’intervient en aucun cas dans ses activités et n’est représenté dans aucune de ses instances de gouvernance (conseil d’administration, conseil de surveillance et directoire) », avait précisé un communiqué du groupe, en janvier 2018.
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