Maroc : le processus de liquidation de la Samir étendu aux biens du cheikh Al Amoudi

Les biens du milliardaire saoudien Mohamed Al-Amoudi, actionnaire principal de la raffinerie marocaine, sont désormais concernés par le processus de liquidation judiciaire qui la vise. D’autres administrateurs de la compagnie ont été sanctionnés.

À Mohammedia (Casablanca-Settat), la Samir, seule raffinerie du royaume, est à l’arrêt depuis 2015. © Samir

À Mohammedia (Casablanca-Settat), la Samir, seule raffinerie du royaume, est à l’arrêt depuis 2015. © Samir

fahhd iraqi

Publié le 8 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

Le couperet est tombé dans la tentaculaire affaire de la Samir, l’unique raffineur du Maroc, à l’arrêt depuis août 2015. Le tribunal de commerce de Casablanca s’est prononcé lundi 5 novembre en faveur de l’extension du processus de liquidation judiciaire de la raffinerie aux biens de plusieurs dirigeants.

À leur tête, le milliardaire saoudien Mohamed Al-Amoudi, PDG de La Samir dont il est aussi actionnaire principal (à 67 %) à travers Coral Petroleum. Les autres sociétés dont l‘homme d’affaires d’origine éthiopienne est actionnaire majoritaire, comme Coral Hotels & Resort Company (groupe hôtelier présent dans six pays de la région Mena) et la Société hôtelière Samir (propriétaire de l’Amphitrite Beach Hotel Mohammedia), pourraient donc être touchées par cette procédure de liquidation judiciaire.

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Déchéance commerciale

D’autres administrateurs de la raffinerie, à l’arrêt depuis août 2015, sont concernés par la décision du Tribunal de commerce de Casablanca : Bassam Abourdina, Jason Milazzo, Lars Nelson et John Ozold, en plus de Jamal Baâmer, ancien directeur général de la Samir. Ils sont tous sanctionnés d’une déchéance commerciale au Maroc pour une période de cinq ans.

>>> À LIRE : La chute de la Samir, enquête sur un mauvais feuilleton marocain

En revanche, les deux administrateurs marocains de la Samir ont été épargnés par ce processus de liquidation judiciaire. La défense de Mohamed Hassan Bensalah (Holmarcom) et Mustapha Amhal (Sofinam) a plaidé pour la distinction entre administrateurs – dirigeants et membres du Conseil d’administration afin de contrer « la solidarité en faute de gestion ». Les deux actionnaires minoritaires se retrouvent ainsi à l’écart de cette procédure judiciaire qui sera supervisée par le juge commissaire Abderrafia Bouhameria et qui prend désormais une ampleur internationale.

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