Africa Oil Week 2018 : l’industrie pétrolière retrouve des couleurs

Au Cap, où s’est tenue la rencontre annuelle des professionnels du secteur pétrolier africain du 5 au 9 novembre, l’ambiance était au beau fixe, avec un prix du baril de Brent revenu autour de 71 dollars.

Le ministre nigérian du Pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu lors de l’Africa Oil Week 2018. © DR / Ministère nigérian du Pétrole

Le ministre nigérian du Pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu lors de l’Africa Oil Week 2018. © DR / Ministère nigérian du Pétrole

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 9 novembre 2018 Lecture : 2 minutes.

La 25e édition de la conférence annuelle Africa Oil Week se termine ce vendredi 9 novembre au Cap en Afrique du Sud, après cinq jours de débats consacrés aux dernières tendances du secteur du pétrole et du gaz sur le continent.

Avec un baril de Brent revenu autour de 71 dollars, et de nombreuses annonces d’investissements nouveaux dans l’exploration et la production d’hydrocarbures ces derniers mois, l’ambiance de la conférence était cette année beaucoup plus optimiste que lors des cinq précédentes éditions, marquées par la chute des prix de 2014-2015.

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16 ministres africains du Pétrole présents

Avec près de 1300 participants cette année, tous les grands acteurs du secteur étaient bien représentés, à commencer par les majors – Total, ENI, BP et Shell en tête – mais aussi les « poids moyens » très africains Tullow Oil et Kosmos Energy, découvreur des méga-gisements de Jubilee au Ghana et de Grand Tortue, à cheval sur le Sénégal et la Mauritanie.

Pas moins de 16 ministres africains du Pétrole ont fait le déplacement cette année, dont Emmanuel Ibe Kachikwu, du Nigeria, Thierry Tanoh, de la Côte d’Ivoire, Jean-Marc Thystère-Tchicaya, du Congo-Brazzaville, Mohamed Abdel Vetah, de la Mauritanie, mais aussi Aimé Ngoy Mukena, de la RDC, qui envoyait pour la première fois un représentant de son gouvernement à la conférence pétrolière.

Parmi les zones qui ont particulièrement retenu l’attention des géologues des compagnies cette année, le Sénégal et la Mauritanie, dont le potentiel gazier continue de susciter de nouveaux achats de blocs d’exploration – en témoigne la signature de Shell avec Nouakchott de deux contrats de partage de production fin juillet 2018 –, mais aussi la Namibie et l’Afrique du Sud – en offshore très profond -, ainsi que la région des grands lacs, Ouganda en tête, en attendant un apaisement politique en RDC.

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Optimiser l’exploitation du gaz africain

Lors de cette édition, une bonne partie des discussions a une nouvelle fois tourné autour des stratégies d’optimisation de l’exploitation du gaz africain en fonction de la taille des gisements et de celles des marchés de l’électricité situés à proximité. Gas-to-power, liquéfaction, regazéification, et méthodes de commercialisation du gaz ont longuement été abordés par les spécialistes et dirigeants du secteur.

Les participants ont été particulièrement attentifs au retour d’expérience des dirigeants du groupe franco-britannique indépendant Perenco et de son partenaire Golar – spécialiste des techniques de transformation et de stockage du gaz – sur leur projet camerounais de FLNG (barge de liquéfaction de gaz naturel) d’Hilli Episeyo, le premier du genre entré en production sur le continent, en mars 2018. Un type de projet exploitant un gisement gazier de taille moyenne qui pourrait être amené à se multiplier ces prochaines années en Afrique alors que le marché du gaz naturel liquéfié (GNL) est en plein boom et que les technologies de liquéfaction – et de regazéification – sont désormais beaucoup moins coûteuses et davantage éprouvées que par le passé.

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