[Tribune] Une opportunité à saisir pour l’agribusiness
Pour Jean-Michel Severino, l’industrie agroalimentaire africaine va devenir non seulement un puissant acteur du développement local et de la création de liens entre urbains et ruraux sur le continent même, mais également un acteur déterminant dans la constitution des futurs équilibres alimentaires mondiaux.
![Une ferme au Katanga (RDC). © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/09/06/ja15032518150028-1.jpg)
Une ferme au Katanga (RDC). © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique
![Jean-Michel Severino Jean-Michel Severino (France), ancien directeur général de l’Agence française de développement (AFD), aujoiurd’hui dirigeant d’Investisseurs et Partenaires (I&P), une équipe d’investissement de mission (impact investors) consacrée à la promotion des entrepreneurs africains et des petites et moyennes entreprises (PME) africaines. A RFI, le 30.09.2016. © Vincent Fournier/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=80,height=80,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/03/16/20376hr_.jpg)
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Jean-Michel Severino
Président d’Investisseurs & Partenaires (I&P)
Publié le 16 novembre 2018 Lecture : 5 minutes.
La croissance démographique et l’enrichissement de la planète génèrent nombre de colloques et d’articles consacrés à la place de l’Afrique dans la problématique de la nutrition mondiale. Avec la plus grande partie des terres non encore cultivées situées sur le continent et une gigantesque réserve de productivité, on prédit que l’Afrique nourrira le monde.
C’est d’ailleurs ce que pensent les Chinois et tous les autres acteurs de l’investissement international en Afrique, dont certains sont au cœur du problème récurrent de l’accaparement des terres. Il est loin le temps où l’Afrique était perçue comme le siège de cultures tropicales de rente : café, cacao, fruits tropicaux, voire coton et hévéa !
Pourtant, la vraie révolution est ailleurs. Non pas dans la manière avec laquelle l’Afrique se prépare à nourrir le monde, mais dans la façon où, chaque jour davantage, elle se nourrit elle-même.
La période coloniale a connu une Afrique rurale, pauvre et peu peuplée. Les villes, souvent d’ex-comptoirs côtiers ou d’anciens chefs-lieux administratifs, importaient leur nourriture. Les campagnes, pour leur part, produisaient pour leur propre consommation et exportaient des cultures de rente. Cette césure entre les villes et les campagnes, dans un continent faiblement industrialisé, compte parmi les meilleures explications de la faiblesse du développement subsaharien.
Bien s’informer, mieux décider
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