Maroc : le gouvernement entérine le projet de privatisation de l’hôtel La Mamounia
Le légendaire palace La Mamounia, qui accueille depuis 1922 des stars du monde entier au cœur de Marrakech (sud), la capitale touristique du Maroc, a été inscrit le 8 novembre sur une liste officielle d’entreprises publiques privatisables à partir de 2019.
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Le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de loi concernant les entreprises privatisables dans lequel figure le grand hôtel, selon un communiqué officiel. Le texte doit encore être approuvé au Parlement.
Détenu majoritairement par l’Office national des chemins de fer (ONCF), La Mamounia a accueilli depuis son ouverture nombre de célébrités : Winston Churchill (qui s’y adonnait à la peinture), Ronald Reagan, Jacques Chirac, Orson Welles, Nelson Mandela, Hillary Clinton, Elton John…
Le célèbre palace, qui compte quelque 200 chambres et suites, a également servi au tournage de films, comme « L’Homme qui en savait trop » d’Alfred Hitchcock.
La Mamounia avait fermé en 2006 pour d’importants travaux de rénovation et son mobilier, de style Art déco, hispano-mauresque ou classique français, a été vendu aux enchères. Le luxueux hôtel a rouvert ses portes trois ans plus tard.
Une série de privatisation pour 2019
Le ministre marocain de l’Économie Mohamed Benchaâboun a annoncé fin octobre une série de privatisations pour 2019. L’opération devrait rapporter 10 milliards de dirhams (920 millions d’euros), selon la presse spécialisée.
La centrale thermique de Tahaddart figure également sur la liste des entreprises privatisables. D’une puissance électrique de 384 MW, cette centrale située près de Tanger (Nord) est gérée par une société détenue à hauteur de 48 % par le groupe public ONEE, 32 % par l’espagnol Endesa Generación et 20 % par l’allemand Siemens Project Ventures.
Cela faisait huit ans qu’aucune loi de finances marocaine n’avait intégré de privatisation, même si en juin 2016, le gouvernement a cédé 40 % du capital de la Société d’exploitation des Ports (Sodep), plus connue sous son nom commercial « Marsa Maroc », sur la Bourse de Casablanca pour 1,9 milliard de dirhams.
Ce désengagement de l’État était réclamé de longue date par la Cour des comptes, pour laquelle le gouvernement doit se débarrasser des entreprises dont les activités relèvent de la libre entreprise et qui sont dans des secteurs concurrentiels.
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