Très chères machines
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En Afrique francophone, où les 4×4 ne sont pas produits mais importés, ces véhicules restent très coûteux. Au Maroc, les prix vont de 250 000 dirhams (22 800 euros) pour le Mitsubishi Pajero bas de gamme, à 700 000 dirhams (63 800 euros) pour des véhicules turbo diesel à motorisation 3,5 litres et intérieur luxe. Un pick-up Mitsubishi revient à 160 000 dirhams (14 600 euros).
En Afrique de l’Ouest, on peut acheter un 4×4 neuf dans une concession officielle, à un premier prix d’environ 20 millions de F CFA (30 500 euros) ; les modèles les plus luxueux atteignent, eux, les 50 millions ou 60 millions de F CFA (76 200 ou 91 500 euros). Le montant des droits de douane est évidemment important. Dans certains pays, les diverses taxes peuvent faire doubler le prix d’achat pour un particulier. Cette situation favorise le développement du « marché gris », les importations illégales de véhicules en provenance d’Europe ou d’Asie – aux risques et périls de l’acheteur, les véhicules étant généralement de seconde main, leur sécurité n’étant pas garantie. Ainsi, en Afrique francophone, on estime que pour chaque achat d’un véhicule officiellement importé, trois autres sont acquis de manière illicite.
Au Maroc, les droits de douane s’élèvent à 32 %, auxquels il faut ajouter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), à un taux de 20 % pour les voitures particulières et de 40 % pour les véhicules utilitaires (pour protéger les unités d’assemblage locales). Comme président de l’Association des importateurs de véhicules automobiles montés (Aivam) du Maroc, Mohamed Larhouati milite pour une réduction de ces droits de douane : « On rendrait les véhicules plus accessibles, ce qui permettrait le remplacement des véhicules âgés, polluants et moins sûrs. »
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