Zimbabwe : le gouvernement dément avoir tenté d’enlever Nelson Chamisa, dirigeant d’opposition

Le gouvernement du Zimbabwe a démenti ce dimanche 11 novembre que son service de renseignement ait tenté d’enlever le principal dirigeant d’opposition, Nelson Chamisa, au cours du week-end.

Nelson Chamisa. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Nelson Chamisa. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 11 novembre 2018 Lecture : 1 minute.

Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a tweeté samedi 10 novembre que « des agents de la Central Intelligence Organisation (avaient participé) à une tentative avortée d’enlever » Nelson Chamisa au moment où il quittait un meeting à Marondera, à 72 kilomètres à l’est de Harare.

Le MDC a par la suite annoncé que Chamisa était sain et sauf. Le gouvernement du président Emmerson Mnangagwa a fermement démenti ces accusations. « Le gouvernement est consterné après les accusations selon lesquelles des agents de l’Etat auraient tenté d’enlever des leaders d’opposition. C’est non seulement faux mais c’est aussi malveillant », a déclaré la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa, dans un communiqué.

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Un gouvernement transitoire pour résoudre la crise

Nelson Chamisa, avait préconisé le 23 octobre la formation d’un gouvernement transitoire d’urgence pour résoudre la crise politique et économique qui s’aggrave dans le pays depuis Harare. Le chef de l’opposition avait précisé avoir rencontré des responsables religieux qui réclament l’ouverture d’un dialogue politique entre l’opposition et le président du Zimbabwe.

Les hommes politiques de l’opposition avaient souffert de harcèlements et de violences lors du long règne de l’autoritaire président Robert Mugabe, au pouvoir pendant 37 ans et qui a été contraint à la démission sous la pression de l’armée et du parti au pouvoir il y a un an.

Le précédent dirigeant du MDC, Morgan Tsvangirai, avait été emprisonné à plusieurs reprises et passé à tabac par la police en 2007. Chamisa, qui avait été battu à la présidentielle du 30 juillet par Mnangagwa, avait affirmé être le véritable vainqueur du scrutin. « L’élection a été frauduleuse, illégale, illégitime (…). Nous avons gagné cette élection. Nous sommes prêts à former un gouvernement », avait-il déclaré.

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