États-Unis : enquête sur Goldman Sachs pour ses liens avec l’ex-régime de Kadhafi

Le gendarme boursier américain enquête sur des avantages que la banque d’affaires Goldman Sachs aurait offerts à des dignitaires libyens pour s’attirer les faveurs du fonds souverain Libyan Investment Authority (LIA).

En janvier 2014, Libyan Investment Authority a engagé des poursuites judiciaires contre Goldman Sachs International devant la Haute Cour de justice de Londres. © AFP

En janvier 2014, Libyan Investment Authority a engagé des poursuites judiciaires contre Goldman Sachs International devant la Haute Cour de justice de Londres. © AFP

Publié le 19 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Les autorités américaines enquêtent sur les moyens que la banque Goldman Sachs aurait utilisés pour s’attirer les faveurs du fonds souverain libyen sous le règne de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, rapporte le Wall Street Journal.

Les investigations, menées par le gendarme boursier américain (SEC), portent principalement sur un stage que la banque avait décidé d’accorder en 2008 au frère de Mustafa Zarti, un ex-dignitaire du régime qui était alors le chef adjoint du Fonds souverain libyen, assure le quotidien des affaires.

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Cette décision avait été prise alors que Goldman Sachs était engagée dans des opérations avec le Fonds libyen à hauteur de 1 milliard de dollars mais à un moment où les relations entre les deux partenaires « commençaient à se détériorer », affirme le Wall Street Journal.

Contreparties

Les enquêteurs cherchent à savoir si le stage a été accordé en l’échange de contreparties et pourquoi son bénéficiaire, Hatem Zarti, a été autorisé à rester dans la banque pendant un an, soit « bien après la fin de son stage », assure le journal qui dit s’appuyer sur une source proche du dossier.

Interrogé par le quotidien, un porte-parole de la banque a démenti tout lien entre ce stage et le Fonds libyen. Selon le Wall Street Journal, la SEC passe également au crible des voyages que des responsables des investissements libyens auraient effectués à Londres et au Maroc aux frais de Goldman Sachs.

Aux termes de la législation en vigueur aux Etats-Unis, les entreprises américaines ne sont pas autorisées à offrir de l’argent ou des objets de valeur à des responsables étrangers afin de décrocher des contrats. Un autre géant de Wall Street, JPMorgan Chase, est déjà visé par une enquête similaire aux Etats-Unis portant sur l’embauche d’enfants de hauts responsables chinois qui aurait pu être utilisée pour favoriser les relations d’affaires de la banque avec Pékin. 

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