Pékin va financer le chemin de fer Bamako-Conakry

Parmi les accords négociés entre la Chine et le Mali figurent la construction de la très attendue ligne de chemin de fer entre Bamako et Conakry (8 milliards de dollars), ainsi que la renovation de la ligne Bamako-Dakar, au coût estimé à 1,5 milliard de dollars.

Employés de China Railways Corporation célébrant la fin des travaux sur une ligne en Angola. © CriEnglish.com

Employés de China Railways Corporation célébrant la fin des travaux sur une ligne en Angola. © CriEnglish.com

Publié le 18 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Angola-Katanga, Nairobi-Mombasa, Djibouti-Addis-Abeba, Tonkoli-Freetown (Sierra Leone), la liste des projets ferroviaires en Afrique qui se construisent avec des ressources prêtées par la Chine – et le plus souvent portent la marque des ingénieurs chinois – ne cesse de s’allonger. Dernier pays africain en date à se remettre aux bons soins de Pékin : le Mali.

Selon les informations publiées par la présidence malienne, pas moins de 34 accords ont été conclus entre la Chine et le Mali durant le passage du président Ibrahim Boubacar Keïta au Forum économique d’été de Tianjin, organisé du 9 au 13 septembre. D’une valeur totale de 11 milliards de dollars – dont environ 51 millions de dollars de dons et de prêts à taux zéro – ils portent essentiellement sur la construction de deux projets d’infrastructures majeurs.

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Infrastructures

Le principal partenariat conclu à Tinjian porte sur la construction d’une ligne de chemin de fer d’une longueur de 900 kilomètres devant relier Bamako, la capitale du Mali, à Conakry, la capitale de la Guinée sur la côte Atlantique. Un projet au coût estimé à 4 000 milliards de F CFA, soit près de 8 milliards de dollars. Un accord de prêt a également été négocié entre les deux parties, indique la même source, portant sur la – si souvent repoussée – rénovation de la ligne de chemin de fer reliant Bamako à Dakar (la capitale du Sénégal), pour un montant de 750 milliards de F CFA (1,5 milliard de dollars). La réalisation d’un quatrième pont à Bamako, sur le fleur Niger, a également fait l’objet d’un accord (117,6 millions de dollars).

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Coopération renforcée

Question de style, Pékin – traditionnellement avare de commentaires détaillés sur les accords souverains négociés notamment en Afrique – s’est contenté de rappeler sa disposition « à accroître le commerce et la coopération économique avec les pays africains pour promouvoir un développement commun ».

Une note publiée sur le site du ministère des Affaires étrangères chinois relate, selon Reuters, que le Premier ministre Li Keqiang a plus spécifiquement indiqué au président Keïta que la « Chine est disposée à accroître sa coopération [avec le Mali] dans les secteur des mines, de l’agriculture et des infrastructures. Sans donner plus de détails sur les conséquences pratiques de cette « disposition », ni pour autant démentir les informations rendues publiques par Bamako.

Signe des temps, les nouvelles venues de Pékin tombent au moment où le Fonds monétaire international et la Banque mondiale hésitent encore à reprendre leur coopération avec le Mali. Les deux institutions basées à Washington ont en effet suspendu une grande partie de leurs opérations au Mali en raison de désaccords sur l’utilisation par Bamako des ressources accordées par les bailleurs.

———- >>>> Voir aussi – Li Keqiang : « La Chine n’empruntera jamais la voie du colonialisme en Afrique » <<<<<——-

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