Ekindi, Tchameni et les autres
Leurs chances de créer la surprise sont nulles, mais ils sont tenaces.
Parmi les nombreux autres candidats, Jean-Jacques Ekindi, polytechnicien et président du Mouvement progressiste (MP), Djeukam Tchameni du Mouvement pour la démocratie et l’interdépendance (MDI), et Anicet Ekanè, le très remuant leader du Manidem, l’une des excroissances de l’Union des populations du Cameroun (UPC), apparaissent comme les plus connus et les plus tenaces. Un carré de « durs » que viennent compléter le bâtonnier Yondo Mandengue Black, président du Mouvement social pour la démocratie, l’ancien ministre démissionnaire Garga Haman Adji de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD), et, dans une certaine mesure, Victorin Hameni Bieleu de l’Union des forces démocratiques du Cameroun (UFDC). Ils tirent leur notoriété de leur participation au front du changement qui avait soutenu John Fru Ndi à la présidentielle de 1992. Aux dernières législatives de 1997, aucun de ces partis n’avait obtenu de sièges au Parlement.
Après plusieurs tentatives infructueuses de regroupement, ils se présenteront finalement en rangs dispersés avec des chances aussi nulles qu’égales de surprendre. Mais cette année, une autre catégorie de candidats a vu le jour : celle des « professionnels » de l’élection présidentielle. Parmi eux, Hubert Kamgang de l’Union des populations africaines (UPA) et Gustave Essaka, le chef de file de la DIC (Démocratie intégrale du Cameroun).
À noter également la présence de l’éditeur Boniface Forbin, patron du journal de langue anglaise The Herald (qui paraît trois fois par semaine) et leader du Parti pour la justice et le développement (JDP) qui se propose de défendre les intérêts de la communauté anglophone. Une ambition que ne récuserait pas George Nyamndi. Après avoir été recalé à l’investiture au sein de la Coalition, cet anglophone, inconnu jusque-là de la scène politique, se présente finalement sous l’étiquette de son parti le Social Liberal Party (SLP). Fritz Pierre Ngo, du Mouvement des écologistes camerounais (MEC), est l’un des premiers à s’être déclaré candidat à ce scrutin, qui a enregistré la candidature de Jean Michel Tekam et de Justin Mouafo du très confidentiel NPC/Bush. Le Pr Tekam a été admis à concourir au nom du PDS, l’un des démembrements de l’UPC, sa famille originelle.
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