RDC : Tshisekedi et Kamerhe s’étaient engagés à arrêter la politique en cas de violation de l’accord
La Fondation Kofi Annan, facilitatrice des pourparlers de Genève portant sur le choix du candidat commun, vient de publier la « lettre d’engagement » des sept leaders de l’opposition congolaise. Ces derniers s’étaient tous engagés à se retirer de la vie politique en cas de non-respect de l’accord.
C’est au tour de la facilitation de contre-attaquer. Au lendemain du retrait de Félix Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), et de Vital Kamerhe, chef de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de l’accord de coalition de Genève, la Fondation Kofi Annan a décidé ce mardi 13 novembre de publier tous les documents négociés et signés par les sept principaux leaders de l’opposition. « Dans l’intérêt de la transparence et après avoir informé les signataires nous publions les actes d’engagement », a-t-elle expliqué sur son compte Twitter.
Au total, dix documents – dont l’accord de coalition publié plus tôt en exclusivité sur notre site – ont été diffusés. Parmi ces textes publiés, il y a sept lettres d’engagement. Comme les cinq autres signataires de l’accord de coalition de Genève sur une candidature commune, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe s’étaient « [engagés] sur l’honneur à respecter scrupuleusement toutes les dispositions de l’accord de Lamuka [« Réveille-toi ! », en lingala, ndlr], y compris son préambule ainsi que tous les textes y afférents ».
Si je ne respecte pas mes engagements, je mettrais fin à ma carrière politique »
Ils se sont en outre engagés à « ne pas trahir le peuple congolais en violant les dispositions précitées » : « Si je ne respecte pas mes engagements, je mettrais fin à ma carrière politique et je serais soumis à l’opprobre de la nation et à la sanction de mes pairs », peut-on lire sur la lettre d’engagement de chacun des sept leaders de l’opposition.
Un « consentement vicié » ?
Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi, qui sont finalement retirés de l’accord lundi, vont-ils tenir leur engagement, en se retirant de la vie politique ? « Ces lettres ont été signées en amont et étaient basées sur l’accord de coalition qui prévoyait de désigner le candidat commun suivant des critères bien définis et non par le vote, comme cela a été effectué », répond un conseiller d’un des deux leaders, dénonçant ainsi un « consentement vicié ».
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...