Ce que le pays y gagne

Publié le 27 septembre 2004 Lecture : 2 minutes.

Le président Omar Bongo Ondimba ne pouvait pas manquer cette occasion. En conviant les chefs d’État et de gouvernement présents dans la métropole américaine à une réception au Waldorf Astoria – l’hôtel des présidents – le 20 septembre, à la veille de l’ouverture des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies, il tenait à remercier la communauté internationale d’avoir fait confiance au Gabon. Il lui signalait en même temps que son pays comptait bien en profiter pour faire rayonner son image via le spectre grossissant de l’ONU. Si les chefs d’État africains ont été nombreux à répondre présents à l’invitation, dans l’entourage présidentiel on a regretté l’absence des grands de ce monde, à commencer par George W. Bush, qui résidait dans le même établissement, et celle de l’ami de toujours, Jacques Chirac, empêché par une rencontre avec Gerhard Schröder. Pour autant, le Gabon pense retirer de cette présidence d’un an une certaine « représentativité », une « visibilité », un « prestige ».
« Évidemment, le président de l’AG reste le serviteur de l’agenda consensuel des États membres », explique Parfait Onanga-Anyanga, le chef de cabinet de Jean Ping à l’ONU. « Mais le pays dont il est issu devient également l’objet de l’attention de tous les autres. » Car le nouveau président de l’AG conserve ses attributions de ministre. Et peut, à tout moment, amener les conversations sur un terrain favorable. « En une journée, je peux voir tous les ministres des Affaires étrangères, souligne Jean Ping. Et, bien sûr, nous évoquons les relations bilatérales. » Depuis une semaine, le monde entier se presse à sa porte. Et les retombées ne sont pas seulement d’ordre honorifique. L’entretien privé avec le ministre des Affaires étrangères espagnol, par exemple, a été l’occasion de parler de la question épineuse des relations entre le Gabon et la Guinée équatoriale. George W. Bush a évoqué l’initiative du bassin du Congo (pour la protection des forêts tropicales) en confiant qu’il désirait se rendre dans la région. Avec le Premier ministre japonais, il a été question de la candidature nippone à un siège permanent au Conseil de sécurité, mais aussi de la coopération japonaise au Gabon. Les nombreuses visites du chef de l’État gabonais à l’étranger, ainsi que l’accueil des présidents chinois, brésilien, et du roi du Maroc à Libreville montrent déjà les répercussions de l’élection de Jean Ping sur la diplomatie gabonaise.

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