Téléphone à tout faire…

Publié le 29 octobre 2003 Lecture : 2 minutes.

Aujourd’hui, le téléphone sert notamment à consulter la météo ou à s’informer sur le cours des denrées agricoles. Il peut même être utilisé comme porte-monnaie électronique. En Zambie, l’opérateur de téléphonie mobile Celtel a mis en place un système de paiement électronique, Celpay, par téléphone portable qui répond à un vrai besoin de sécurité et de rapidité.
Autre enjeu économique et stratégique du nomadisme, la localisation dans l’espace des gens ou des objets. Actuellement, le système GPS (Global Positioning System) des États-Unis dispose d’un monopole de fait, en attendant un système civil européen analogue, Galileo, qui devrait voir le jour en 2008. Les applications civiles et militaires du positionnement précis par GPS se multiplient : navires, aéronefs, automobiles, bus, taxis, machines agricoles ou conteneurs sont suivis en temps réel. La démocratisation se poursuit. La société américaine Digital Angel commercialise toute une gamme de montres, bracelets et autres bagues munis de récepteurs GPS miniaturisés. Le japonais Seiko Epson a lancé l’an dernier une puce GPS, qui coûte aujourd’hui environ 30 dollars, pouvant être embarquée dans n’importe quel téléphone mobile ou assistant numérique. Le marché annuel mondial de la géolocalisation devrait atteindre 22 milliards de dollars (18,8 milliards d’euros) en 2008, contre 12 milliards actuellement.
Toute voiture haut de gamme se doit maintenant de proposer un service de navigation avec GPS et ordinateur de bord pour guider le conducteur. En Afrique, le GPS est essentiel pour se repérer, surtout dans les parties désertiques, comme le Sahara. Il est également très apprécié des scientifiques et des gestionnaires de parcs naturels, qui peuvent collecter des données sur le terrain en connaissant leur position précise, comme le suivi du braconnage ou l’exploitation forestière. L’association Save the Elephants (STE) étudie les moeurs des pachydermes en les équipant de colliers GPS. Une meilleure connaissance de leur mode de vie, de leurs déplacements et de leurs habitudes alimentaires rend plus efficaces les mesures de protection. Il n’y a pas que les animaux qui peuvent être suivis dans leurs déplacements. En Afrique du Sud, près de Durban, au terminal Richards Bay Coal, sept mille wagons de charbon sont géolocalisés en permanence grâce à une autre technologie, utilisant des balises radio, les radio tags.
Tout objet ou être vivant est donc susceptible de porter ce type d’équipement. À Berlin, l’institut Fraunhofer élabore même des vêtements communicants. Le téléphone cellulaire sera dissimulé dans la poche, le clavier est prévu en textile, tissé dans la manche, et l’énergie sera produite par des cellules solaires situées sur les épaulettes de la veste…

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