Tunisie : une association antiraciste dissoute sur fond de polémique antisioniste
Le cafouillage règne après la création d’une association antiraciste en Tunisie, autour de son appartenance ou non à la Licra, basée en France. Face au tollé, la section tunisienne a été suspendue.
Leurs logos respectifs n’ont rien en commun. Sur celui de la Licra, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, basée en France, on y voit des visages de profil. Sur celui de l’association tunisienne, dont le lancement le 10 novembre a fait polémique, des mains noires et blanches forment le V de la victoire sous un drapeau tunisien. Rien en commun dans la forme, et les membres de cette nouvelle organisation mort-née nient d’ailleurs tout lien structurel avec elle. Mais le siège parisien de la Licra lui, les confirme. C’est parole contre parole.
Le site de la Licra française avait publié le 8 novembre un communiqué intitulé « La Licra s’engage en Tunisie ». L’organisation critiquée dans le pays y annonce le lancement le 10 novembre de « sa nouvelle section à l’étranger ».
Objectif affiché : « conforte(r) son engagement international en faveur des droits de l’Homme, de la défense des libertés publiques et de l’universalisme ». Son citées comme priorités : la protection des minorités (communauté juive, communauté chrétienne, communauté bahaïste, etc.), la défense des droits LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), des droits des femmes, et la protection des droits humains.
Le communiqué qui liste par ailleurs les membres de cette section tunisienne a depuis été effacé. Si son introduction apparaît toujours sur Google, le lien mène à ce message sommaire : « Oups…Erreur 404 ». Mais la page cache du moteur de recherche permet toujours de revenir à l’article complet.
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