Mohamed Meziane

Président-directeur général de la Sonatrach

Publié le 27 octobre 2003 Lecture : 2 minutes.

Président-directeur général de la Sonatrach depuis septembre 2003, Mohamed Meziane a succédé à Djamel-Eddine Khène, décédé en juillet de la même année, deux mois après son entrée en fonctions. Onzième société pétrolière mondiale, la compagnie algérienne d’hydrocarbures est aussi la première entreprise d’Afrique. C’est dire la responsabilité dont a hérité cet homme de 59 ans, dans une conjoncture de régulation du marché marquée notamment par la demande de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) à l’Algérie de baisser, à partir du 1er novembre, son quota de production de pétrole de 29 000 barils par jour (actuellement de l’ordre de 811 000 barils par jour, pour une capacité de production de 1,4 million de barils).

Mohamed Meziane, qui a fait toute sa carrière dans le secteur de l’énergie, ne prétend « pas maîtriser en expert » tous les domaines d’activités du groupe Sonatrach, ainsi qu’il l’a annoncé lors de la cérémonie marquant son installation à son nouveau poste. D’entrée de jeu, il s’est engagé à poursuivre les grands chantiers entamés par ses prédécesseurs et à en lancer d’autres : réalisation de la raffinerie d’Adrar (Sahara), démarrage de l’unité polyéthylène de Skikda (Est), développement des gisements de l’entreprise, projet de bouées en haute mer (SPM) pour le chargement de pétroliers de grande capacité…
Mais le véritable défi pour lui est de maintenir, voire d’améliorer la place de la Sonatrach dans le palmarès des compagnies pétrolières mondiales. Parmi ses projets d’envergure internationale, l’exploitation de pétrole au Pérou à travers le projet Camisea dans lequel la Sonatrach est partenaire, les gazoducs d’exportation, en particulier le Megaz et le Galsi (Algérie-Italie via la Sardaigne), dont le lancement est programmé à la fin de l’année pour le premier, et en 2004-2005 pour le second.
Reste également pour le numéro un de la Sonatrach à organiser la vie interne d’un groupe qui emploie 120 000 personnes et à confirmer les chiffres satisfaisants du premier trimestre 2003. Pour l’heure, le nouveau PDG est soulagé d’un poids : il n’aura pas à gérer le dossier de privatisation de la Sonatrach, puisqu’elle ne figure pas sur la liste des entreprises publiques à céder au privé à l’horizon 2005.
Mohamed Meziane a commencé son parcours professionnel dans le complexe d’ammoniac d’Arzew avant de passer au raffinage, accédant en 1978 à la tête de tout le secteur. En 1980, il occupe le poste de vice-président de la Sonatrach, chargé notamment de la pétrochimie et du raffinage. Il entre au cabinet du ministre de l’Énergie en 1984, devenant directeur de la sécurité industrielle en 1986, puis directeur des échanges internationaux en 1988. De 1991 à 1996, il est chef de cabinet puis directeur général des hydrocarbures, jusqu’en 2003.

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Mohamed Meziane a bénéficié du soutien du ministre de l’Énergie Chekib Khelil, lui-même ancien PDG de la compagnie pétrolière, lors de sa désignation. « Cette nomination arrive à un moment important dans l’histoire de la Sonatrach, a commenté Khelil. Pour la première fois, l’entreprise possède des cadres dirigeants parmi les meilleurs et les plus compétents. […] Meziane est reconnu pour ses qualités humaines, comme un manageur serein, un rassembleur. »

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