MonChoco : du chocolat « made in Côte d’Ivoire » pour les Ivoiriens

L’entreprise ivoirienne, MonChoco, valorise les richesses et matières premières du pays. De la fève au fondant, ce chocolat est à connaître… et à déguster sans modération.

MONCHOCO : DU CHOCOLAT « MADE IN CÔTE D’IVOIRE » POUR LES IVOIRIENS

MONCHOCO : DU CHOCOLAT « MADE IN CÔTE D’IVOIRE » POUR LES IVOIRIENS

Publié le 13 mars 2018 Lecture : 2 minutes.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Pourtant, très peu d’Ivoiriens ont le plaisir de savourer cet « or brun » transformé en tablettes de chocolat. Parfois trop cher pour la population moyenne, le chocolat ne fait ni partie des habitudes alimentaires ni même de la culture du pays.

La maison MonChoco, fondée en 2016 en plein cœur d’Abidjan, souhaite faire aimer le chocolat aux habitants et mettre en valeur le terroir du pays en confectionnant du chocolat cru made in Côte d’Ivoire : « Il a une saveur vraiment différente car c’est celle de la fève de cacao. Pour les Ivoiriens, c’est comme leur madeleine de Proust ! On a l’habitude de manger des fèves de cacao. De plus, tous les bienfaits du cacao (antioxydants, fibres, protéines, minéraux et oligo-éléments) sont conservés au mieux. », informe Dana Mroueh, l’entrepreneuse de 29 ans à la tête de MonChoco. En quête de nouveaux défis, elle s’est lancée dans le domaine du chocolat par le biais d’une opportunité créée par son grand-père ivoirien d’origine libanaise.

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Méthode artisanale

La jeune enseigne séduit déjà ! Vendus dans une dizaine de lieux en Côte d’Ivoire, deux magasins en France, un au Sénégal et un autre au Nigeria, les produits aux ingrédients 100% ivoiriens signés MonChoco laissent un goût d’exception dans la bouche des consommateurs et aficionados de chocolat.

Et pour cause, ils sont fabriqués de A à Z au sein de l’atelier MonChoco. « Nous sommes très peu à le faire dans le monde. D’abord on achète nous-mêmes les fèves de cacao à des producteurs qui privilégient une production bio. On sèche les fèves une par une puis, à l’aide d’un vélo, on les casse en pédalant. Ensuite, on retire l’écorce de la fève puis on broie le cacao pendant trois jours avec une méthode traditionnelle. Lorsque le chocolat est tempéré et moulé en tablette, on l’emballe à la main » explique Dana Mroueh.

Si cette méthode de travail artisanale limite les dépenses énergétiques, elle a pour conséquence une production de chocolat irrégulière en raison d’une qualité pas toujours optimale du cacao, d’un personnel parfois absent, quelques problèmes techniques ou encore le peu de soutien des pouvoirs publics.

Former les Ivoiriennes au métier de chocolatière

Ce n’est pas tous les jours facile, mais cela n’empêche pas la cheffe d’entreprise de continuer malgré tout ! « Notre objectif dans les prochains mois est d’arriver à une capacité de production de 5 tonnes et j’aimerais bien qu’on s’exporte davantage. Ce serait super de voir des produits MonChoco en Afrique du Sud et aux États-Unis ».

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Les mains qui fabriquent le chocolat dans l’atelier MonChoco sont celles d’une dizaine de femmes ivoiriennes et pâtissières de formation. Elles sont formées par Dana Mrhoueh, riche de ses expériences professionnelles en Inde et en Belgique chez les Chocolats d’Édouard. « Ça leur plaît beaucoup. Elles apprennent cette profession et découvrent un nouvel univers. Ça leur donne envie de manger du chocolat ». Objectif atteint !

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