Burkina Faso : inauguration du quatrième échangeur de Ouagadougou
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a officiellement mis en service le 15 novembre l’échangeur du nord de Ouagadougou. Ce projet, qui permet de désenclaver les quartiers nord de la capitale, a coûté 70 milliards de francs CFA.
Après trois ans de travaux, l’échangeur du nord de Ouagadougou a été officiellement inauguré par le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, le 15 novembre. Les travaux réalisés par l’entreprise française Sogea Satom, filiale du groupe de BTP Vinci Construction, ont mobilisé un investissement de 70 milliards de francs CFA (106,7 millions d’euros). Ce chantier est le premier projet d’infrastructures exécuté par l’État sous forme de partenariat public-privé avec des bailleurs conduits par Bank of Africa.
J'ai officiellement inauguré ce jeudi le 4e échangeur de Ouagadougou.
— Roch KABORE (@rochkaborepf) November 15, 2018
Bel ouvrage composé de 22kms de voiries, de 14 ponts et 5 passerelles, l'échangeur du Nord va permettre d'assurer la fluidité de la circulation dans la capitale. pic.twitter.com/3Bb0G5hwei
Quatrième échangeur de la capitale
L’échangeur situé sur la route nationale reliant Ouagadougou à Ouahigouya comprend un carrefour principal à quatre nœuds et une jonction avec la route nationale n°22. Il compte dix ponts d’une longueur compris entre 40 et 75 mètres ainsi qu’environ 22 km de voies en béton bitumineux.
C’est le quatrième échangeur autour de la capitale, après ceux de l’est, de l’ouest et de Ouaga 2000, réalisés pour la somme de 62 milliards de F CFA (94,5 millions d’euros). Ces ouvrages ont considérablement fluidifié le trafic urbain dans ces zones. L’échangeur du nord va ainsi désengorger le pont de Baskuy et améliorer l’accès aux communes de Tampouy et de Sig-Noghin au nord de Ouagadougou.
Améliorer la circulation en centre-ville
Avec ses 3 millions d’habitants, la municipalité de Ouagadougou met en place un plan destiné à améliorer la circulation en centre-ville, estimée jusqu’ici à plus d’un million de déplacements quotidiens. « Nous allons bitumer plus de 35 km de voiries à travers la ville et réaliser des passerelles autour des marchés comme Paglayiri. Outre l’aménagement des rues, nous allons revoir la signalisation des feux tricolores pour donner la priorité aux bus », assure-t-on du côté de la mairie dirigée par Armand Béouindé. Coût de ce chantier : plus de 30 milliards de F CFA.
Le projet de désenclavement des quartiers nord de Ouagadougou prévoit la construction d’un pont sur le barrage n°2 permettant de relier Dapoya à Tanghin. Le lancement des travaux de ce chantier, qui mobilise un investissement de 28 milliards de F CFA, est prévu courant 2019.
Création d’un conseil des transports du Grand Ouaga
De plus, Ouagadougou va investir 4 milliards de F CFA au cours des trois prochaines années dans l’aménagement des gares de Ouaga Inter, de l’est ou encore de l’ouest, dotées de toitures solaires. Enfin Ouagadougou espère se doter d’une autorité organisatrice des transports, chargée de réguler le secteur. Un conseil des transports du Grand Ouaga va aussi voir le jour pour délivrer des licences de taxis et collecter les ressources pour le financement du secteur.
La mise en service de l’échangeur du nord intervient après le lancement d’un autre chantier d’envergure : l’autoroute de contournement de la ville de Ouagadougou. Confié au groupe de BTP burkinabè Ebomaf, dirigé par Mahamadou Bonkoungou, ce projet vise à fluidifier le trafic. Il démarre sous forme de rocade dans le village de Yimdi, en banlieue ouest de la capitale, pour s’étendre sur 125 km repartis en deux tronçons : le contournement nord reliant les routes de Bobo à celle de Ouahigouya, tandis que celui du sud fait la jonction entre les routes de Fada et de Po.
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