Sarko entre en scène

Publié le 27 août 2007 Lecture : 2 minutes.

Fraîchement rentré de vacances, Nicolas Sarkozy s’est entretenu, le 23 août, à l’Élysée, avec l’épouse de Guy-André Kieffer et d’autres membres de la famille du journaliste franco-canadien disparu à Abidjan le 16 avril 2004. Après avoir reçu la veuve du juge Borrel, le 19 juin, le président français continue sur sa lancée, s’emparant médiatiquement de dossiers sur lesquels son prédécesseur affichait une gêne certaine.
Que la vérité soit dévoilée sur l’enlèvement de Guy-André Kieffer – sur un parking de supermarché, alors que ce dernier enquêtait sur la filière cacao- est « une priorité pour l’État français », a assuré Nicolas Sarkozy au côté de son conseiller diplomatique, Jean-David Levitte. Un soutien très attendu par l’épouse de Kieffer, Osange Silou-Kieffer, qui n’avait pas réussi à en obtenir autant de Jacques Chirac. « Il faut un signal fort en France pour qu’il y ait un signal fort en Côte d’Ivoire », estime-t-elle.
L’affaire est politique. Il y a tout juste un an, Bernard Kieffer affirmait à RFI que son frère, dont le corps n’a jamais été retrouvé, aurait été « exécuté et inhumé » dans une propriété de Jean-Tony Oulaï, ancien responsable des services secrets ivoiriens. En janvier 2006, ce dernier a été mis en examen puis écroué par le juge d’instruction français Patrick Ramaël, pour être relâché et placé sous contrôle judiciaire un mois plus tard. À Abidjan, le travail du magistrat français n’a pas toujours été facilité par les autorités ivoiriennes, celui-ci ne parvenant pas, par exemple, à entendre les cinq ravisseurs présumés qu’il a identifiés. Nicolas Sarkozy a assuré à Osange Silou-Kieffer qu’il ferait son possible avant le prochain déplacement des juges français en Côte d’Ivoire, prévu courant septembre, pour que leur travail soit facilité.
Le 23 août également, un nouveau témoin est apparu dans le dossier. S’exprimant à visage découvert sur France 3, l’Ivoirien Berte Seydou, qui dit avoir été le chauffeur de Jean-Tony Oulaï, a soutenu que Guy-André Kieffer avait été enlevé par un commando puis séquestré pendant deux jours et deux nuits à la présidence avant d’être abattu. Des informations jugées « crédibles » par la justice française, rapporte la chaîne.

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