Naomi pique une colère noire

Publié le 27 août 2007 Lecture : 1 minute.

« Les top-modèles noires sont laissées à l’écart par les grandes agences de mannequins. C’est un peu désolant de voir que les gens n’apprécient pas la beauté noire. Moi-même d’ailleurs, j’ai eu quelques désagréments à ce sujet dans mon pays. Je n’ai que très rarement été à la une du magazine Vogue. » La célèbre « top » britannique Naomi Campbell a convoqué une conférence de presse le 17 août, au Kenya, pour s’en prendre vivement au monde de la mode, l’accusant de faire preuve de ségrégation.
Rien de nouveau sous le soleil, certes, d’autant que ce n’est pas la première fois que Naomi dénonce l’absence de diversité tant sur les podiums des défilés que sur le papier glacé des magazines spécialisés. En 1993, elle s’était fendue d’une déclaration du même calibre sur la chaîne MTV. Si Campbell peut se targuer d’avoir fait la couverture de Vogue à huit reprises depuis qu’elle s’y est affichée pour la première fois en 1987, elle reste, en effet, loin derrière la blanche et blonde Kate Moss, qui totalise à ce jour vingt-quatre apparitions en une du journal Plus généralement, une enquête conduite par le New York Times en 2002 relevait que sur les 471 couvertures de magazine qu’il avait passées au crible cette année-là, 20 % d’entre elles seulement faisaient apparaître une femme noire. Enfin, en 2005, une polémique était née à la suite de la parution d’une photo de la chanteuse Beyoncé Knowles en une du magazine américain Vanity Fair. Certains avaient alors insinué que le cliché avait été éclairci pour être publié
Pour tenter de changer les choses, Naomi Campbell a fait part de son intention d’ouvrir sa propre agence de mannequins au Kenya. Le pari n’est pas sans risque : en 2003, Elite avait déjà tenté l’expérience, mais son bureau de Nairobi a dû mettre la clé sous la porte au bout d’un an à peine

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