Bergman, Antonioni : merci

Publié le 27 août 2007 Lecture : 1 minute.

Entre ici, Ingmar Bergman ! Entre ici, Michelangelo Antonioni ! Dans mon panthéon personnel, ils sont aux premières places, juste à côté de Fellini, même si j’ai toujours préféré Antonioni à Fellini, personne n’est parfait. Naître vraiment au cinéma, à 18-19 ans, grâce à Bergman et Antonioni, vous imaginez la chance ?

Au début des années 60, j’étais étudiant à Rome (tout près de la fontaine de Trevi, où Fellini venait de tourner La Dolce Vita), et voici que me tombe dessus, au ciné-club que je fréquentais, cette avalanche de chefs-d’uvre. À travers le miroir, Les Communiants, Le Silence, Persona, côté Bergman. L’Avventura, La Nuit, L’Éclipse, Le Désert rouge, côté Antonioni. Bien sûr, j’avais déjà vu des tas de films dans ma province natale. Mais ces films-là, qui ne ressemblaient à aucun des films que j’avais vus, comment s’en remettre ? C’était tellement fort, tellement intense, tellement déroutant. Des films aux limites du silence, qui envoûtaient par la seule force des images, du cadrage, de la mise en scène. Des films comme des énigmes, approchant le mystère à s’en brûler les yeux []
On devrait remercier les cinéastes, comme on devrait remercier les écrivains. Ceux à qui on doit tout. Qui nous ont appris à voir et à comprendre le monde. À le voir autrement, à le comprendre différemment. On devrait juste leur dire merci. Voilà, c’est dit.

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