Maître Mourad Oussédik

Publié le 27 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Ancien avocat du Front de libération nationale (FLN), maître Mourad Oussédik est décédé le 14 juin dans un hôpital parisien. Issu d’une famille de notables d’Aïn El Hammam (ex-Michelet), en Grande Kabylie, il est né en 1926 à Bougaâ et s’installe comme avocat à Béjaïa. Son caractère frondeur se révèle dès 1949, où il est arrêté par les autorités coloniales pour insoumission… Il s’engage pour la cause du FLN dès 1955 et fait partie du collectif qui se chargera de défendre les militants de la lutte de libération nationale devant les tribunaux français.
L’un des procès les plus retentissants pour lequel il plaide à cette époque est celui des membres du réseau Janson, en septembre 1960. Il y défendra une vingtaine de porteurs de valises arrêtés en février de la même année. Pendant la guerre, il assume des responsabilités au sein de la Fédération FLN de France et, à l’indépendance, il est brièvement député à l’Assemblée constituante de la République algérienne. Avant de s’installer à Paris, où, dès 1964, il défendra les intérêts des institutions algériennes en France, ceux de nombreux ressortissants algériens, et sera conseiller juridique auprès de l’ambassade d’Algérie.
Suit une carrière foisonnante ! Il sera, entre autres, l’avocat d’opposants au roi Hassan II, du chanteur Khaled, du terroriste Carlos et de l’Église de scientologie… Lors de ses obsèques, le 22 juin, au cimetière des Batignolles de Paris, l’une de ses filles lui a rendu un bel hommage : « Mon père m’a appris que la liberté est plus importante que la vie, que l’honneur est plus important que les honneurs. »

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