Comment étendre la démocratie au Moyen-Orient

Publié le 27 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Lorsqu’il y a deux ans George W. Bush a lancé un appel en faveur de la démocratie dans le monde arabe, les premières réactions ont été empreintes de scepticisme. Pourtant, il apparaît aujourd’hui que tel est bien l’une des préoccupations dominantes de son administration. Condoleezza Rice a récemment déclaré que l’instauration de la démocratie au Moyen-Orient serait le « test historique » de la présidence Bush. La semaine dernière, en Égypte, elle a même tapé du point la table. Ce pays totalement aligné sur les États-Unis ayant de la démocratie une conception toute pharaonique, on mesure l’ampleur du problème. La secrétaire d’État a salué la décision de Moubarak d’organiser enfin des élections présidentielle et législatives, tout en demandant instamment que soit mis fin à l’état d’urgence et à l’arbitraire qui prévaut dans le système judiciaire. Bien entendu, elle souhaite également que les élections soient soumises à des « critères objectifs » et à un contrôle extérieur. Dans le même discours, Rice a fait l’éloge des « courageux citoyens » qui réclament un gouvernement responsable en Arabie saoudite. Le chef de la diplomatie saoudienne lui a répondu que le rythme des réformes serait dicté par le « jugement de son peuple », formule d’un humour sans doute involontaire.
Ainsi, il se confirme que les États-Unis ne dispensent pas leurs amis de leurs exhortations démocratiques et qu’ils ne laissent pas les considérations sécuritaires et leurs intérêts pétroliers prendre le pas sur leur campagne en faveur de la liberté. Hélas ! leurs commentaires sur la récente présidentielle en Iran les exposent à l’accusation de faire deux poids deux mesures. La démocratie dans ce pays marche peut-être « à reculons », mais la situation est-elle vraiment meilleure en Égypte ?

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