Arbres et palabres

La Kényane Wangari Maathai, Prix Nobel de la paix 2004, retrace les grandes étapes de son combat pour la protection de l’environnement.

Publié le 27 juin 2005 Lecture : 2 minutes.

« En Afrique plus qu’ailleurs, on devrait faire davantage confiance aux femmes. Une totale confiance. Gérant l’environnement en mère de famille, en maîtresse de maison, elles restituent à l’écologie son sens premier. Wangari Maathai en est la parfaite illustration. Des années auront été nécessaires pour que soit reconnue sa valeur, au-delà de celle qui fut la femme qui plantait des arbres. »
C’est en ces termes que Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme, évoque la figure du dernier Prix Nobel de la paix 2004 dans sa préface au livre que cette dernière vient de publier. Intitulé Pour l’amour des arbres, l’ouvrage raconte le credo et le combat de cette militante inclassable qui se vante d’avoir fait planter 30 millions d’arbres au Kenya pour lutter contre l’érosion des sols et fournir du bois à l’usage des populations locales. Il évoque en douze chapitres, un peu techniques, le long parcours souvent semé d’embûches qui l’a menée au Nobel.
L’ouvrage est cependant plus centré sur le Green Belt Movement (Mouvement de la ceinture verte), que Wangari Maathai a fondé en 1977, que sur sa vie personnelle, même si elle y raconte les batailles pour l’écologie qui lui ont valu d’être emprisonnée à plusieurs reprises. On y retrouve aussi l’intégralité du discours qu’elle a prononcé en décembre 2004 à Oslo, lors de la remise du prix Nobel, et une interview plus récente où elle parle de ses fonctions de député et de secrétaire d’État à l’Environnement, en déplorant « que les choses ne bougent pas aussi vite » qu’elle l’aurait voulu.
Toutefois, celle qui figura sur la liste des « Héros de la planète » dressée en 2001 par l’hebdomadaire Time ne veut pas se laisser abattre et continue à remuer ciel et terre pour ses idées. Dans l’interview qui clôt le livre, elle avoue, par exemple, travailler sur une campagne qui devrait mettre un terme à la surproduction de plastique en feuilles, responsable d’énormes dégâts, au profit de plastique susceptible d’être recyclé.
Mais que les admirateurs de Wangari Maathai se rassurent : une autobiographie de la Kényane devrait sortir dans un an et demi aux éditions Héloïse d’Ormesson. En attendant, ils peuvent toujours lire les solutions que propose Pour l’amour des arbres afin de faire échec aux menaces qui pèsent sur la biodiversité.

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