3 questions à Mognana Sow Mohamed Deyna

Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des Technologies nouvelles

Publié le 27 mars 2006 Lecture : 2 minutes.

Fille de Sow Mohamed Deyna, maire de Rosso et ancien ministre, Mognana Sow Mohamed Deyna est secrétaire d’Etat depuis le 9 août 2005. Après des hautes études commerciales et informatiques(HECI) au Maroc, elle entre à la Banque centrale de Mauritanie en 1994, où elle devient auditeur. A 36 ans, elle est le plus jeune membre du gouvernement.

Jeune Afrique : Les nouvelles technologies sont-elles une priorité en Mauritanie, alors que l’alphabétisation ne dépasse pas 50 % ?
Mognana Sow Mohamed Deyna : Les Nations unies ont établi que les nouvelles technologies sont un moyen parmi d’autres d’atteindre les Objectifs du millénaire. Elles peuvent avoir des conséquences sociales très nettes. Nous avons par exemple un projet de télémédecine qui relie tous les hôpitaux du territoire à Nouakchott. Un chirurgien à Nema pourra bénéficier des conseils d’un confrère à Nouakchott. C’est un enjeu crucial pour un pays comme le nôtre, où les spécialistes sont concentrés dans la capitale et les transports difficiles. Les nouvelles technologies ont un impact sur la vie des citoyens. Elles s’impliquent dans le processus électoral. Dans notre société, plus sensible à l’oral qu’à l’écrit, les citoyens pourront avoir accès à des informations sur les bureaux de vote, leurs horaires, leurs emplacements, par le biais de serveurs vocaux. Les nouvelles technologies ne se limitent pas aux ordinateurs.
Quel est votre calendrier jusqu’en mars 2007 ?
Nous souhaitons moderniser l’État par l’outil informatique et numérique. D’ores et déjà nous avons installé un « datacenter » et un réseau haut débit pour l’administration. Nous avons également acquis un millier d’ordinateurs que nous distribuons de façon rationnelle. Les départements chargés de la transition démocratique, la justice par exemple, sont prioritaires. Nous souhaitons faire passer le taux d’équipement de l’administration, de 3 % actuellement, à 40 %. Pour cela, nous mettons en place un programme de formation pour mille fonctionnaires.
Un nombre croissant de femmes africaines accèdent au pouvoir politique. La Mauritanie est-elle concernée par cette évolution ?
Les listes électorales devront respecter un quota de 20 % de femmes. Nous n’avons jamais eu besoin de lois pour conduire, pour voter. Actuellement, le gouvernement compte trois femmes, espérons qu’il y en aura plus par la suite. Il y a toujours eu une femme à mon poste, qui existe depuis 2000. Les nouvelles technologies incarnant le progrès, c’est un moyen de donner une image encore plus moderne.

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