Que des gagnants !

Publié le 27 mars 2006 Lecture : 2 minutes.

Pierre Simon, Hugues du Rouret et tout le staff de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP) ont mis, le 22 mars, les petits plats dans les grands pour célébrer le 50e anniversaire de l’indépendance de la Tunisie. Le thème de la rencontre était a priori très technique – « les enjeux et les perspectives de développement des relations tuniso-françaises » -, mais la qualité des interventions et le nombre des participants (près de trois cents) ont donné à cette journée un éclat particulier. D’autant qu’elle précédait de peu la réunion, à Tunis au mois d’avril, de la Grande Commission mixte de coopération et la visite à Paris, en mai, de Mohamed Ghannouchi – la première d’un chef du gouvernement tunisien.
L’ambassadeur Raouf Najar a souhaité éviter les « superlatifs » en axant sa présentation sur les « choix déterminants » faits par la Tunisie pour assurer son « développement intégral » et relever les défis à venir, notamment la réduction du taux de chômage de 14 % à 10 %. Son homologue Serge Degallaix a évoqué ce qu’il appelle un « partenariat d’exception » à l’aide de quelques chiffres. « Les services consulaires délivrent aux Tunisiens un visa en moyenne toutes les 90 secondes, a-t-il révélé. Un Tunisien sur vingt vit en France, et vingt mille Français résident en Tunisie. « Les deux pays sont liés par une communauté de destin, a poursuivi l’ambassadeur. Il y a plus de 1 100 entreprises françaises établies en Tunisie. Elles y emploient plus de 100 000 salariés. » Selon Foued Lakhoua, le président de la Chambre franco-tunisienne de commerce et d’industrie, les échanges entre la France et la Tunisie (5,3 milliards d’euros en 2005) sont, en valeur par habitant, trois fois plus importants qu’entre la France et le Maroc, par exemple. Quand à Bruno Caron, le chef de la mission économique française en Tunisie, il a indiqué que, pour la première fois, les échanges commerciaux entre les deux pays s’étaient traduits en 2005 par un excédent en faveur de la Tunisie (170 millions d’euros). Cet excédent ira croissant en raison de l’implantation d’un nombre de plus en plus important d’entreprises industrielles françaises sur le marché tunisien.
Face à un tel bilan, les deux ministres de l’Industrie invités à clôturer le débat ne pouvaient que s’engager à poursuivre la coopération. Pour François Loos, les relations entre les deux pays constituent « un vrai échange gagnant-gagnant ». Pour Afif Chelbi, « ce codéveloppement industriel permettra de créer davantage d’emplois en Tunisie et de pérenniser des emplois en France ».

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