Les patrons de l’UEMOA rentrés bredouilles de Dubaï
Si les dirigeants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) peuvent se satisfaire des protocoles d’accords décrochés durant la conférence des investisseurs organisée début septembre à Dubaï, le secteur privé ne peut pas en dire autant.
Cheikh Hadjibou Soumaré est le président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. © Vincent Fournier/JA
Publié le 12 septembre 2014 Lecture : 1 minute.
Déplacés massivement à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 9 septembre, pour convaincre les investisseurs locaux et ceux des autres pays du Golfe de s’intéresser à leur sous-région, les dirigeants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) peuvent s’estimer satisfaits.
En effet, 16 des 17 projets intégrateurs présentés aux partenaires émiratis ont fait l’objet de protocoles d’accord représentant des investissements d’environ 19 milliards de dollars (près de 15 milliards d’euros).
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Peu de B to B
Pourtant, le secteur privé de la région ne semble pas en avoir profité autant que les dignitaires institutionnels. « Nous avons vu peu d’investisseurs émiratis. Il n’y a pas eu de réunion B to B à proprement parler, déplore un chef d’entreprise ivoirien. Il aurait fallu organiser la conférence sur deux ou trois jours. »
Pour rappel, l’UEMOA, qui a vu le jour en 1994, rassemble huit États ouest africains : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La zone représente une population de 80 millions d’habitants repartis sur 3,5 millions de kilomètres carrés.
