Fima 2018 : un trio d’exception pour le défilé panafricain

La soirée du 24 novembre du Fima était dédiée aux créations de 22 stylistes panafricains. Parmi eux, l’Ivoirien Zak Koné, les Sénégalais de Bull Doff, et les Angolaises de Rogue Waves, nos trois coups de cœur.

Zak Koné et sa collection ‘Makéda devient Aya’. © FIMA2018

Zak Koné et sa collection ‘Makéda devient Aya’. © FIMA2018

KATIA TOURE_perso

Publié le 25 novembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Il serait excessif d’affirmer que le défilé panafricain du Festival international de la mode en Afrique (Fima), consacré à des créateurs confirmés, a tenu toutes ses promesses. Certaines directions artistiques manquaient de cohérence ou alors le propos était plutôt difficile à saisir. D’autres se sont montrés trop sages ou ont préféré mettre l’inventivité de côté pour des modèles sans relief.

Mais plusieurs créateurs sont, bien heureusement, sortis du lot à travers des pièces consacrant la femme sublime, fière, presque insolente, mais aussi l’homme tout aussi irrévérencieux et intrépide. Parmi eux, Zak Koné, jeune Ivoirien à la tête de la marque Pebele, Laure Tarot et Baay Sooley de la griffe sénégalaise Bull Doff ainsi que les Angolaises Siwana Azevedo et Telma Ingles de Rogue Waves.

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  • La poésie feutrée de Rogue Waves

De la mousseline, du feutre, de la soie ou des accessoires explosifs. Sur fond d’afro-électro transcendante, les pièces architecturales du duo angolais mettaient en avant un jeu entre transparence et opacité. Chez l’homme, coupes épurées sans trop de fioritures. Mais chez la femme, l’élégance quasi classique se parait d’une note d’audace mi-subtile, mi-extravagante.

FIMA 2018

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  • Le « dark rock » de Bull Doff

Ce fut certainement l’une des collections les plus marquantes de la soirée. Entre noir et argent, cuir et satin, les stylistes de Bull Doff ont joué sur l’électrique et le punk. Quelque chose d’acerbe et de féroce tempéré par des motifs tribaux, des figures géométriques et un travail autour de perles argentés incrustées des plus fins.

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  • L’onirisme de Pebele

En backstage, Zak Koné a bien voulu dire quelques mots quant à sa collection intitulée « Makeda devient Aya ». « Makeda », appellation éthiopienne de la reine de Saba, « l’une des premières femmes africaines connues dans le monde entier pour sa beauté, ses toilettes extravagantes et son courage » et Aya, pour son mentor, Aya Konan, accessoiriste et confectionneuse de bijoux inspirés des traditions Akan, et dont la marque s’intitule justement Makeda

Je considère qu’Aya Konan est la Makeda des temps modernes

« Je voulais rendre hommage à deux femmes pétillantes. Et je considère qu’Aya Konan est la Makeda des temps modernes. » Et d’ajouter : « En Afrique, avec nos traditions, on peut être hyper glamour. Les femmes africaines, malgré ce qu’elles ont traversé à travers les siècles, restent vaillantes et flamboyantes. » Ainsi, il n’a pas hésité à agrémenter ses modèles de pièces d’or et autres bijoux pour un résultat hypnotisant.

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Samedi 24 novembre, place aux créateurs reconnus pour le « défilé des cinq continents ». La styliste sénégalaise Colle Sow Ardo et le Sud-Africain David Tlale, pourtant très attendus, n’ont finalement pas été présents. On évoque, pour la première, un souci personnel. Quant à Tlale, il n’aurait pas pu obtenir de visa pour le Maroc.

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