Niger : un fléau chasse l’autre

Publié le 27 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Le Niger est l’un des quatre pays africains officiellement touchés par la grippe aviaire. Mais l’épizootie y est plus inquiétante qu’ailleurs, dans la mesure la région de Magaria et Dan Bardé, les deux localités du sud-est du pays où des cas de contamination ont été signalés, se remet à peine de la grave crise alimentaire qui l’a frappée en 2005.
Le prix des céréales y demeure relativement élevé. « Un sac de mil de 100 kg coûte entre 13 000 et 18 000 F CFA, alors que son prix oscille habituellement entre 11 000 et 16 000 F CFA », explique Idrissa Issa Tahirou, le responsable pour la zone de Zinder de l’ONG Afrique verte Niger. La dernière récolte, en effet, n’a pas permis de reconstituer les stocks. Pour ne rien arranger, les habitants de la région ont souvent dû s’endetter, l’an passé, pour pouvoir manger.
L’élevage avicole constitue ici une importante source de revenus qui permet aux populations d’acheter des produits céréaliers. L’abattage pur et simple des volailles contaminées est donc une catastrophe pour leur propriétaire. Sur les marchés, l’effondrement des ventes oblige les paysans à casser leurs prix. « Un poulet ne coûte plus que 500 F CFA, deux fois moins qu’en temps normal », explique Tahirou. Un manque à gagner qui risque de plonger dans le plus grand embarras nombre de familles qui n’ont pas les moyens de s’endetter à nouveau cette année.

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