Les réformes les plus urgentes

Publié le 27 mars 2006 Lecture : 1 minute.

« Réformons ce qu’il est urgent et possible de réformer ; laissons le reste à l’équipe qui sera portée aux affaires au terme de la transition. » Cette phrase aurait été prononcée au cours de l’un des conclaves du CMJD par l’un de ses membres. C’est en tout cas l’opinion qui prévaut. Si les militaires ont mis de côté les dossiers épineux tels l’apurement du passif de Maaouiya Ould Taya et les relations diplomatiques avec Israël, ils se sont vite attaqués aux autres « séquelles » du régime déchu. Trois chantiers prioritaires ont été définis : l’administration, la justice et les médias.
Ainsi, dès le mois de novembre, deux plans des réformes ont-ils été entérinés par les nouveaux dirigeants. Le premier vise à venir à bout du népotisme et de la corruption. Il est notamment question de mettre en place une commission nationale des concours et de rendre plus transparents l’octroi des marchés et la gestion de la chose publique. Des signes en ce sens ont été donnés par la nomination des jeunes cadres réputés compétents à la tête des grandes entreprises publiques. Youssef Ould Abdel Jalil à la Société nationale industrielle et minière (Snim), Sidi Ould Salem à la Société de construction et de gestion immobilière de Mauritanie (Socogim), et Aboubakr Ould Maroini à la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH). Nouakchott a également adhéré, en septembre, à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI) et ratifié, le 12 janvier dernier, la Convention africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption. Quant à la justice, le CMJD affiche son souci de lui assurer une réelle indépendance. Le choix de l’ancien bâtonnier Mahfoud Ould Bettah à la tête du département est jugé, à lui seul, rassurant.

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