Le Congrès voit rouge
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A l’hostilité traditionnelle du Congrès américain à l’égard de la Chine s’ajoute aujourd’hui une liste croissante d’accusations économiques centrées sur la sous-évaluation compétitive de la monnaie chinoise. Celle-ci a des conséquences qui ne peuvent laisser un élu indifférent : désindustrialisation des États-Unis, accumulation menaçante de dollars chez la banque nationale de Chine, menaces d’acquisition de sociétés américaines réputées stratégiques comme cet été la tentative de Cnooc sur Unocal. Le sénateur Charles Schumer, en visite la semaine dernière à Pékin, propose une taxe de 27,5 % sur les importations de produits chinois. Jusqu’à présent, de telles menaces n’étaient guère crédibles, car la Maison Blanche n’aurait pas laissé faire et les élus, le sachant, pouvaient sans risque faire assaut de propositions démagogiques. Mais avec l’affaiblissement de George W. Bush, le Congrès ne peut plus si facilement se défausser sur le président. La perspective la plus inquiétante serait que le Congrès s’arroge le droit d’autoriser ou non, selon les cas de figure, les investissements chinois aux États-Unis.
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