Habib Ould Hemet

Ministre secrétaire général de la présidence du CMJD

Publié le 27 mars 2006 Lecture : 2 minutes.

Pour certains journaux de Nouakchott, il est « la révélation de la transition ». D’autres le décrivent comme « l’éminence grise de la présidence ». Une chose est certaine : Habib Ould Hemet occupe une place de choix dans le dispositif institutionnel mis en place au lendemain de la révolution de palais du 3 août 2005. Ministre-secrétaire général de la présidence du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), il est l’interlocuteur principal des partis politiques et de la société civile, l’émissaire auprès des chancelleries étrangères. « Il est également l’il de la présidence sur le gouvernement et l’administration », ajoute un familier des arcanes du pouvoir.
Administrateur civil formé à l’ENA de Nouakchott puis à celle de Paris, il avait coordonné les travaux des comités interministériels chargés de la transition démocratique, de la justice et de la bonne gouvernance. C’est justement à l’occasion de la délibération publique organisée en octobre autour des rapports élaborés par ces comités qu’« Habib » a révélé ses talents. Hommes politiques et journalistes ne tarissent pas d’éloges sur la façon dont il a dirigé les débats. « Il a un remarquable esprit de synthèse, et son va-et-vient entre l’arabe classique et le français était admirable », souligne un correspondant de la presse étrangère. « Avec lui, nous avons trouvé un homme attentif et ouvert qui a su concilier les positions des uns et des autres », affirme un opposant au régime déchu.
Les échanges entre le jeune ministre (44 ans) et la classe politique n’ont pas été vains. Ils ont débouché, entre autres, sur la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’adoption du calendrier électoral de la transition. À la veille du putsch, rien n’augurait une pareille ascension pour Ould Hemet, qui envisageait alors de rejoindre l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), à Paris. Le fonctionnement des organisations internationales ne lui était pas inconnu. Il a notamment représenté son pays auprès de l’ONU et des organisations internationales basées à Genève. Mais une fois Ould Taya déchu, Habib s’est ravisé. « La remise sur les rails de la Mauritanie promise par les nouveaux maîtres du pays lui tient tant à cur », explique l’un de ses proches collaborateurs.

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