Facture salée

Publié le 27 mars 2006 Lecture : 1 minute.

« Au Burkina, au Rwanda et au Sénégal, les premiers appels d’offres viennent d’être lancés », témoigne un ingénieur-conseil mauritanien. Autant de futurs contrats qui traduisent, selon ce professionnel des travaux publics, les avancées concrètes de la Facilité africaine de l’eau (FAE). D’ici à dix ans, la Banque africaine de développement (BAD), à qui le Conseil des ministres africains a confié la gestion de ce programme lancé en 2005, entend mobiliser 14 milliards de dollars pour améliorer l’accès à l’eau potable sur le continent. « Ce sera insuffisant pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés par les Nations unies », ont déploré à l’unisson les participants africains au 4e Forum mondial de l’eau, qui s’est achevé à Mexico le 22 mars.
Les OMD visent à réduire de moitié la proportion des personnes privées d’accès à l’eau potable et à l’assainissement à l’horizon 2015. À Mexico, les responsables africains ont attiré l’attention de la communauté internationale sur l’urgence de la situation. Le rapport préparé pour l’occasion par la BAD insiste sur la nécessité de réunir un investissement annuel de 20 milliards de dollars pour la seule Afrique subsaharienne. Or, à ce jour, la FAE doit se contenter d’une quarantaine de millions de dollars en provenance de sept partenaires occidentaux. C’est bien peu, même si les engagements sont dix fois plus élevés (400 millions d’euros par an pour la France, par exemple). Soit un total d’environ 4 milliards de dollars, moins que le minimum requis pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique (4,7 milliards de dollars par an). Il faudrait cinq fois plus.

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