RD Congo : la bombe Lutundula

Publié le 28 février 2006 Lecture : 1 minute.

Rendu public à la mi-février, le rapport de la Commission d’enquête parlementaire congolaise sur les contrats conclus pendant la guerre a fait l’effet d’une bombe. Après huit mois passés dans les tiroirs du président de l’Assemblée nationale, les résultats de l’enquête menée par dix-sept personnalités de tous les bords politiques et dirigée par le député Christophe Lutundula ont été communiqués aux parlementaires. Malgré les menaces et les pressions, les rapporteurs ont dénoncé tout autant les contrats signés dans les zones contrôlées par les ex-rebelles que les marchés conclus dans les zones gouvernementales. Au total, seize contrats miniers ou d’affaires sont ainsi dénoncés. Au Kasaï, la Minière de Bakwanga (Miba) a été dépouillée de 45 % de ses réserves au profit de la Sengamines, une coentreprise congo-zimbabwéenne contrôlée par la nébuleuse Oryx Natural Ressources. Le rapport confirme le « saucissonnage » du patrimoine minier de la Gécamines, dans le cadre d’un partenariat avec la firme australienne Anvil Mining, pour satisfaire les besoins en argent frais du gouvernement. Le document recommande aussi l’engagement de poursuites à l’encontre des acteurs de ces trafics, dont plusieurs anciens ministres congolais et des proches de la présidence.

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