[Tribune] Luttons honnêtement contre la corruption

Non seulement les tenants du pouvoir commettent l’erreur de ne pas rester neutres, mais ils instrumentalisent aussi la lutte contre la corruption à des fins de pur clientélisme politique, selon Mathias Hounkpe.

Un haut fonctionnaire marocain a été condamné mardi 5 décembre 2017 à dix mois de prison ferme pour corruption. © Jean-Francois Badias/AP/SIPA

Un haut fonctionnaire marocain a été condamné mardi 5 décembre 2017 à dix mois de prison ferme pour corruption. © Jean-Francois Badias/AP/SIPA

mathiashounkpe
  • Mathias Hounkpe

    Mathias Hounkpe est titulaire d’un Master of Philosophy en science politique de l’Université Yale aux États-Unis et d’un doctorat en physique mathématique de l’Université d’Abomey-Calavi du Bénin. Il est actuellement l’Administrateur du Programme de Gouvernance Politique et de Consolidation Démocratique de OSIWA (Open Society Initiative for West Africa).

Publié le 7 décembre 2018 Lecture : 3 minutes.

En janvier dernier, l’Union africaine (UA) a décrété que 2018 serait l’année de la lutte contre la corruption. Cela n’a surpris personne, tant il est vrai que c’est un obstacle majeur à la transformation de notre continent. Personne ne le dit mieux que Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, lorsqu’il dénonce « l’ampleur du fléau sur le continent et […] ses effets dévastateurs pour le développement économique, corrosifs pour la cohésion sociale et déstabilisateurs pour l’ordre politique ».

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