Togo : manifestations, boycott, blocage au Parlement… les élections de décembre s’annoncent tendues
Censées contribuer à faire baisser la tension dans la mise en œuvre des réformes, les élections programmées en décembre risquent au contraire de faire basculer le pays dans un nouveau cycle de violences.
L’opposition togolaise appelle à nouveau ses partisans à manifester dans tous le pays, ce samedi, pour dénoncer les « irrégularités » qui entachent l’organisation de ces scrutins. Jeudi, déjà, dans les rues de Lomé, plusieurs milliers de Togolais ont défilé à l’appel de la coalition de 14 partis de l’opposition (C14) pour exiger l’arrêt du processus électoral relatif à l’organisation des élections locales et du référendum le 16 décembre et des législatives le 20 décembre.
>>> À LIRE – Togo : la coalition de l’opposition met la pression à l’approche des élections
« Nous avons marché pour exprimer notre mécontentement à l’endroit du pouvoir en place. Nous voulons leur dire que le processus électoral, tel qu’il se déroule, doit s’arrêter afin de trouver au préalable un accord pour des élections démocratiques, libres et transparentes », a déclaré Jean-Pierre Fabre, l’un des responsables de la coalition, ajoutant que personne ne peut contraindre l’opposition à aller à de « fausses élections ».
La question de la rétroactivité
La coalition de l’opposition exige notamment la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui fonctionne depuis le début du processus à treize membres, sans les quatre représentants de l’opposition parlementaire.
« À 13 sur 17, le quorum est atteint. L’opposition parlementaire peut nous rejoindre à tout moment sa place y est toujours », soutient pour sa part Kodjona Kadanga, président de la CENI.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...