Le Cameroun lance un processus de désarmement dans les zones en conflit

Yaoundé a lancé un programme national de désarmement dans les zones en conflit dans l’Extrême Nord et les régions anglophones du Cameroun, a annoncé la présidence camerounaise vendredi 30 novembre.

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’Extrême-Nord du pays. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Publié le 1 décembre 2018 Lecture : 1 minute.

Un « comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration » (CNDDR) pour les combattants des zones en conflit au Cameroun (…) a été créé par décret présidentiel », selon les termes d’un communiqué signé vendredi par le président Paul Biya.

Le CNDDR doit permettre d’ »accueillir et de désarmer les ex-combattants » du groupe islamiste « Boko Haram et des groupes armés des régions (anglophones) du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », de « collecter » leurs armes, et d’ »aider à la réinsertion dans la vie civile », selon le document.

la suite après cette publicité

Basé à Yaoundé, le comité sera présidé par le Premier ministre Philémon Yang et disposera de centres à Bamenda et Buea, chefs-lieux des régions anglophones, ainsi qu’à Mora, une des principales villes de l’Extrême nord où sévit Boko Haram.

Ce décret a été promulgué dans un contexte où les incidents se multiplient en régions anglophones en proie à un conflit entre l’armée et des séparatistes. Le président Biya avait appelé le 6 novembre dernier les sécessionnistes à déposer les armes.

Coordination sous-régionale

La dernière attaque menée par le groupe Boko Haram a fait 29 blessés mercredi à Amchidé (Extrême-nord), où une femme a commis un attentat-suicide dans cette ville proche de la frontière avec le Nigeria, le pays d’origine du groupe jihadiste.

la suite après cette publicité

Les attaques du groupe Boko Haram sont en recrudescence depuis quelques mois dans la région du lac Tchad, qui regroupe le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun.

Les chefs d’État du Nigeria, du Niger et du Tchad, ainsi que le Premier ministre camerounais se sont réunis jeudi à huis clos à N’Djamena pour discuter de la lutte contre le groupe jihadiste.

la suite après cette publicité

À cette occasion, ils ont réclamé plus de « soutien » de la communauté internationale et affirmé vouloir « changer d’approche dans la lutte contre Boko Haram ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Mini-sommet à N’Djamena pour coordonner la lutte contre Boko Haram

Contenus partenaires