Collection privée

La famille qui détient la majorité de l’enseigne française de luxe n’a aucune intention de vendre ses parts. À bon entendeur

Publié le 28 février 2006 Lecture : 2 minutes.

Patrick Thomas, directeur général d’Hermès, exclut toute possibilité d’une vente du fabricant de sacs et de cravates haut de gamme dans un avenir prévisible. Il a affirmé au Financial Times que la famille qui détient la majorité d’Hermès n’a aucune intention de céder ses parts « à court ou à moyen terme », mettant ainsi fin aux spéculations sur les futurs propriétaires de la firme.
Thomas a admis que le prix de la part Hermès, qui a progressé d’un tiers depuis la mi-août, est un élément à prendre en compte, mais il a souligné que la famille restait « très, très attachée à la société. Hermès reste une entreprise familiale et je pense que les détenteurs de parts ne sont pas du tout d’humeur à vendre celles qu’ils possèdent ».
Patrick Thomas est la première personne qui ait dirigé Hermès sans être membre de la famille depuis que Jean-Louis Dumas a pris sa retraite, au début de l’année. D’autres membres de la famille, comme les directeurs artistiques Pierre-Alexis Dumas et Pascale Mussard, jouent encore un rôle éminent dans le groupe. Outre les carrés, les cravates et les sacs, Hermès propose des vêtements pour hommes et pour femmes, des parfums, des montres et de la vaisselle. Début février, on indiquait que les ventes avaient progressé de 7,20 % en 2005, à 1,427 milliard d’euros, légèrement en dessous des prévisions moyennes des analystes de Reuters.
Hermès, dit Thomas, veille à ne pas surexposer la marque, l’une des plus recherchées pour les produits de luxe. « Nous ne rêvons pas d’une croissance à 10 % », explique-t-il. Sa priorité est la qualité et l’originalité des produits. La vente des montres, par exemple, a été freinée par la volonté d’interdire la distribution en dehors des circuits autorisés. « Notre stratégie sur le long terme, souligne-t-il, n’est pas de faire plus, mais de faire mieux. »
Dans l’ensemble, les ventes du quatrième trimestre ont été particulièrement soutenues en Europe, le commerce de luxe a souffert récemment de la comparaison avec les États-Unis et l’Asie. La croissance des ventes du groupe en 2006 devrait être au moins aussi forte qu’en 2005. Confirmation du déplacement du centre de gravité économique en Amérique : c’est à Charlotte, en Caroline du Nord, et pas à New York, qu’Hermès compte ouvrir une boutique en 2006. Autres projets pour cette année : une Maison Hermès à Séoul et des développements à Amsterdam et à Bangkok.

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