RDC : 18 morts dans des affrontements entre des rebelles et l’armée au Sud-Kivu
Quatorze rebelles et 4 soldats ont été tués dans l’est de la RDC dans des affrontements entre l’armée congolaise et des miliciens, regroupés autour d’un ancien officier qui s’est retourné contre le président Joseph Kabila, ont indiqué des sources militaires.
De nouveaux affrontements entre des rebelles et l’armée congolaise ont fait 18 morts (14 rebelles et 4 soldats) dans l’est de la RDC, ont indiqué le 3 décembre des sources militaires. Un soldat et deux rebelles ont été tués dans la matinée lors de ces affrontements qui ont eu lieu dans le territoire de Fizi, une province du Sud-Kivu, allongeant ainsi le dernier bilan qui faisait état de « 12 combattants » morts parmi les rebelles et de « trois soldats (…) morts noyés avec leurs armes dans une rivière », avait déclaré dimanche le capitaine Dieudonné Kasereka, un porte-parole de l’armée dans la région.
Selon ces sources militaires, ces miliciens feraient partie du groupe armé Yakutumba, du nom de l’ex-officier William Amuri Yakutumba, qui a pris le maquis contre le président Joseph Kabila. « Le commandant Alida, l’adjoint de Yakutumba », aurait été tué le 2 décembre, avait annoncé le capitaine Dieudonné Kasereka.
Ces miliciens seraient alliés aux rebelles du Front national de libération (FNL) du Burundi voisin, selon plusieurs sources de la région interrogées.
La milice Yakutumba
En septembre 2017, la milice Yakutumba avait directement menacé l’une des grandes villes de la province du Sud-Kivu, Uvira, grand port sur le lac Tanganyika en face de Bujumbura. La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) avait dû intervenir avec des hélicoptères. En février de cette année, l’armée congolaise avait affirmé avoir « anéanti » les Yakutumba lors d’une offensive.
Riche en minerais, le territoire de Fizi était le fief de la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, le père de l’actuel président congolais, et de l’Alliance des forces démocratiques de libération (AFDL) qui a pris le pouvoir en renversant en mai 1997 le maréchal Mobutu Sese Seko.
Plus d’une centaine de groupes armés sont répertoriés dans l’est de la RDC. Des élections sont prévues le 23 décembre dans le pays pour désigner un successeur au président Kabila et élire des législateurs.
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